Rhodes en – 250

Avec le fameux Colosse, imaginé par un peu tout le monde, le plus notable étant celui de Salvador Dali.

Rhodes au XVIe siècle

Soliman jouissait d’une pleine puissance :
L’Egypte ramenée à son obéissance,
Rhodes, des Ottomans ce redoutable écueil,
De tous ses défenseurs devenus le cercueil.
Racine, Bajazet, 1672

Ça n’a pas tellement changé depuis cinq siècles, les tours sont toujours là, les murailles aussi.

Une affaire rondement menée

La prochaine fois, ce sera Joli Rêve, TL, et un drapeau tricolore (ou plutôt, avec d’autres couleurs).

Retour Fethiye-Toulon

La Mosquée Bleue, construite au début du XVIIe, plus d’un millénaire après Sainte Sophie, qui lui fait face.

En quatre jours, 3450 km : 1) Fethiye-Istanbul, 2) Istanbul-Sofia, 3) Sofia-Ljubljana, 4) Ljubljana-Toulon. Particularité du troisième jour : quatre capitales dans la journée (de Bulgarie, Serbie, Croatie et Slovénie) : Sofia le matin, puis déjeuner à Belgrade, fin d’après-midi à Zagreb, et enfin le soir à Ljubljana, dans un hôtel bizarre, le Celica, une ancienne prison (prononcer « Dzelidza »), transformée en hostel et quartier artiste.

Chien à bord

Un chien à bord, c’est pas l’idéal… On m’avait prévenu, mais bon. Il y a aussi les côtés sympas, sur ces photos par exemple.

Mouillages de la baie de Fethiye-Göcek

La mer est toujours plate par là, même avec 35 noeuds de vent ! Pas étonnant, avec la protection d’îlots qu’il y a. Et les coins et les recoins abondent, dans une nature vierge de constructions, routes, immeubles ou autres. Le paradis à deux heures de Fethiye ou Gocek. 

Serçe Limani

Dans l’entrée resserrée de cette baie, au sud-ouest du golfe de Marmaris, non loin de Buzuk Buku et sa citadelle, un navire de commerce antique a sombré. Pris dans un coup de Meltem, il a cherché à se réfugier à Serçe Limani, mais dans la passe étroite, une rafale l’a précipité sur les rochers, et le bateau s’est éventré. Les restes sont au musée archéologique de Bodrum. Rod Heikell, dans un de ses fameux guides, raconte l’épisode, et aussi qu’une aventure similaire lui est arrivée : alors qu’il rentrait par fort vent dans Serçe Limani, il tombe en panne de moteur… Heureusement, les ressources d’un voilier moderne ne sont pas les mêmes que celles d’un navire grec du Ve siècle avant le Christ, et l’aventure s’est bien terminée, au mouillage devant un verre de Raki. On ne s’y est arrêté que pour le petit-déjeuner, partis à l’aube de Symi, avec plus de 40 milles encore devant nous pour arriver dans le golfe de Fethiye, mais l’endroit est magique. Des bouées sont disponibles, et la fille du restau vient nous attacher à un rocher à terre.

Retour à Symi

Nicaise n’est plus là, mais le restau sur la mer (le Tholos) est toujours là, et toujours aussi bon…

Cnidos

Cnidos (ou Knidos, ou Cnide), un site fabuleux, une cité antique où rien n’a changé, rien n’a été construit (à part un restau et un ponton), on s’amarre au lieu même, au coeur de la ville antique, où venaient les navires grecs ou phéniciens d’il y a deux à trois millénaires, devant le théâtre ici. La fortune de la ville dans l’Antiquité est due au Meltem, ce vent du Nord-Ouest, contre lequel les bateaux de l’époque étaient sans pouvoir. Le port de Cnidos offrait un refuge contre le vent, et les navires devaient s’y arrêter avant de pouvoir passer la péninsule de Datça vers le nord, cap infranchissable par vent violent contraire. Cela pouvait durer des semaines, à attendre une accalmie, et pendant ce temps les affaires marchaient pour les habitants de Cnide.

Bodrum

Avant d’arriver à Bodrum, la grande cité touristique, sous les murs du château St Pierre*, une pause proche, à Paradise Bay :

Kos

Le port de Kos a une position idéale, au pied des remparts du château des Chevaliers de St Jean de Jerusalem, édifié en 1315, dans le centre ville. Il s’agit de l’ordre de Malte, ou encore des Hospitaliers.

Greek cats

Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires
suite

Sur l’eau

Maupassant, outre l’écrivain génial de romans et nouvelles qu’on connaît, est aussi un précurseur de la plaisance, à une époque où le mot n’existait pas, et le concept très peu. Il a écrit un livre admirable relatant une croisière sur la côte d’Azur – sans moteur évidemment, on est en 1888 -, Sur l’eau. Empreint d’une nostalgie poignante, le récit fait vivre tous les plaisirs de la navigation, le changement de décor, du temps, la découverte d’un nouveau port ou mouillage tous les soirs, les rencontres, la vie non planifiée, l’imprévu. Comme le motto de Joli Rêve nous le rappelle, inscrit sur toutes ses assiettes, tasses ou mugs : Navegare vivere est. En tout cas, voilà ce qu’on peut voir, sur l’eau, quelque part entre la Turquie et la Grèce.