Nar suyu

Un autre truc génial en Turquie, c’est la possibilité de consommer pratiquement toute l’année du jus de grenades frais. Pour un prix modique (3 à 4 TL, soit 1,5 à 2 €), vous pouvez en boire un peu partout. En France, dans nos beaux cafés, on préfère les jus de fruits en conserves, c’est tellement meilleur… Les grenades sont pressées sous vos yeux dans un simple appareil de ce type et elles vous offrent des bienfaits rares, une véritable panacée selon les spécialistes*, en plus d’un goût sans pareil : « I find it has one of the finest sweet/sour balances of any fruit. » (Rosemary Stark)

* Pour les bénéfices, cliquer sur les images

« On appelle aussi la grenade le « fruit des Dieux » et ce n’est pas par hasard. Symbole de fertilité en Egypte à cause de l’abondance de ses graines et de sa forme ronde. La Bible y fait d’ailleurs plusieurs fois référence : « Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenades derrière ton voile. »
Cantique des cantiques
, chapitre 4, verset 3. »

Une méthode originale : « La meilleure façon de faire du jus de grenade frais: prenez une grenade et vous l’écrasez délicatement et progressivement avec les doigts, sans percer la peau, et en changeant de côté pendant 5 minutes. Faire un trou ensuite et boire le jus soit directement en mettant le fruit à la bouche en le pressant, soit en le versant dans un verre. C’est ce que l’on appelle en Persan « ÂB-LAMBOU ». Farzad KAVEH (dans les commentaires)

President Bush even brought it up in his meeting in May with Afghanistan President Karzai, suggesting they grow these trees rather than poppies. […] And, this time he may be right – Afghanistan may find this an even more profitable crop than poppies.

Nar : grenade. Suyu : jus.

Paul Valéry, dans Charmes, 1922, a écrit un sonnet sur les grenades :

Dures grenades entr’ouvertes,
Cédant à l’excès de vos grains,
Je crois voir des fronts souverains
Eclatés de leurs découvertes…

Si les soleils par vous subis,
O grenades entrebâillées,
Vous ont fait d’orgueil travaillées
Craquer les cloisons de rubis,

Et que si l’or sec de l’écorce
A la demande d’une force
Crève en gemmes rouges de jus,

Cette lumineuse rupture
Fait rêver une âme que j’eus
De sa secrète architecture.

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4 Réponses to “Nar suyu”

  1. claire Says:

    trop bon 🙂

  2. JB Says:

    Well, one of my good friends in Turkey asked me to write the posts also in English, as they don’t get anything in French. So I’ll give it a try, after all most of the posts are about Turkey, and it’s too bad they can’t read them. But my English will be far from perfect, so excuse me for that. This one says:
    One other great thing about Turkey is the possibility to drink pomegranates fresh juice about everywhere, for a moderate price. Here I am at the airport in Dalaman, waiting for my plane at 7 in the morning, and I get at a small joint after the check-in both wifi and a fresh juice! Who could ask for more?
    About the health effects of the pomegranate, click on the pictures above, and some of the articles are in English.

  3. Ezgi Says:

    oh thanks for the translation Jacques, it’s very kind of you. Fresh nar suyu is one of my fav. soft drinks. We have a small nar tree in our garden, I squeeze and mix nar and portakal for breakfast, which is a bit sour but wakes me up right away 🙂 what’s very local is actually nar ekşisi, sour nar souce. Hundreds of are de-seeded and squeezed like grapes, then boiled. It thickens and becomes dark. Locals add it to green salad or can be used like dark soya souce. I don’t know how it sounds but believe me it tastes good 🙂

  4. JB Says:

    Une méthode plus raffinée pour manger les grenades : remplissez d’eau un grand saladier, coupez une fine rondelle en haut et en bas du fruit, ensuite coupez des tranches sur l’écorce (sept ou huit, sans enfoncer le couteau dans la grenade) et à la main séparez les différentes parties dans l’eau. Ensuite, dégagez les graines de la partie blanche intérieure (non comestible), toujours à la main, dans le saladier. Au bout d’un moment les graines rouges coulent, les parties blanches flottent. Il suffit alors de les enlever et passer le reste dans une passoire. Puis consommer les graines intactes.
    L’avantage c’est de ne pas tout écraser en en perdant une bonne partie.

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