La servante de Proust, Céleste Albaret, a vécu à La Canourgue. Il lui a consacré ce poème :
Grande, fine, belle et maigre,
Tantôt lasse, tantôt allègre,
Charmant les princes comme la pègre,
Lançant à Marcel un mot aigre,
Lui rendant pour le miel le vinaigre,
Spirituelle, agile, intègre,
Telle est la nièce de Nègre.
Il s’agit d’Albert Nègre, évêque de Tulle.
Céleste a écrit un livre de souvenirs, Monsieur Proust. On en parle même en Australie…
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24 février 2011 à 11:13 |
« Céleste était apparentée à Albert Nègre, archevêque de Tours. Elle s’amusa de la réaction de Marcel Proust. « Il en a été si content en me le lisant, qu’il riait comme un enfant… “Alors, qu’en dites-vous, Céleste ? C’est bien, non ? À moi, il me plaît : je vous le donne.”
Je lui ai dit, en riant aussi, tellement il était drôle à voir dans son plaisir :
“Eh, Monsieur, quel portrait de moi le vinaigre !
– Ah, mais Céleste, “belle”, et “charmant les princes” et “spirituelle, agile, intègre” ! Nous le mettrons dans mon livre.”
Il en aurait battu des mains. Et il a tenu parole : c’est dans son livre. »
Confidente privilégiée, elle aimait interroger l’écrivain sur sa famille et s’étonnait qu’il n’ait jamais eu envie de fonder un foyer. « “Vous auriez été un gentil mari, attentionné et délicat et vous auriez eu des enfants admirablement élevés. – Céleste, répondait-il, je suis marié à mon œuvre, il n’y a que mes papiers qui comptent. ” Et sur un ton plaisantin, il ajoutait :“Il aurait fallu une femme qui me comprît. Je n’en connais qu’une au monde, il n’y a que vous que j’aurais pu épouser.” » »
http://www.lefigaro.fr/livres/2008/12/11/03005-20081211ARTFIG00449-pepita-iole-nenette-racontent-sagan-vilmorin-et-prevert-.php