et au Québec, Cantons de l’Est, en avril
Mount Desert Island, là où Marguerite Yourcenar a vécu avec sa compagne, de 1950 à 1987. « In a 1980 interview, Yourcenar was asked what it was like to live on Mount Desert Island. “You feel that you’re standing on the border between the human world and the rest of the universe,” she replied. »
L’île contient le Parc national d’Acadie
Mount Desert Island par la mer, en été.
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13 avril 2011 à 12:57 |
L’Acadie s’étendait en effet au Maine, d’ailleurs il reste des francophones dans cet Etat, quoique difficiles à trouver, encore plus qu’en Louisiane. Mais les gens se mettent à rechercher leurs racines ici, et à apprendre le français. Le mot Acadie vient d’Arcadie, même si le climat y est un peu plus rude…
« Dans la Grèce antique, l’Arcadie faisait référence à une région du Péloponnèse perçue comme un paradis sur Terre. Les explorateurs et cartographes du XVIe siècle et du XVIIe siècle ont situé cette référence un peu plus au nord et ont altéré le terme, de telle sorte qu’en 1620, le terme « Acadie » désigne communément la région actuellement comprise dans les Provinces maritimes du Canada (et le Maine devrait-on ajouter). »
Encyclopédie canadienne.
Carte de l’ancienne Acadie, qui va jusqu’à l’île des Monts déserts, donnant sur la French Bay.
13 avril 2011 à 13:20 |
Rappelons que les Acadiens ont été déportés par les Anglais en 1755 (après que la France ait perdu l’Acadie en 1713, traité d’Utrecht), c’est le Grand dérangement, et répartis un peu partout dans les Treize colonies, ainsi qu’au Québec, en Angleterre et en Louisiane (les Cadiens, origine de Cajuns). Difficile de conserver sa culture et sa langue dans ces conditions…
Le grand poète américain, Henry Wadsworth Longfellow, a chanté cette atrocité dans son long poème (65 pages !) Evangeline, a Tale of Acadie :
This is the forest primeval…
Le poème a facilité une prise de conscience dans toute l’Amérique de l’injustice subie par les Acadiens.
13 avril 2011 à 14:21 |
Exile without end:
Many a weary year had passed since the burning of Grand-Pré,
When on the falling tide the freighted vessels departed,
Bearing a nation, with all its household gods, into exile,
Exile without an end, and without an example in story.
Far asunder, on separate coasts, the Acadians landed;
Scattered were they, like flakes of snow, when the wind from the northeast
Strikes aslant through the fogs that darken the Banks of Newfoundland.
Friendless, homeless, hopeless, they wandered from city to city,
From the cold lakes of the North to sultry Southern savannas,—
From the bleak shores of the sea to the lands where the Father of Waters
Seizes the hills in his hands, and drags them down to the ocean,
Deep in their sands to bury the scattered bones of the mammoth.
Friends they sought and homes; and many, despairing, heart-broken,
Asked of the earth but a grave, and no longer a friend nor a fireside.
14 avril 2011 à 08:39 |
Sur quelque 15 000 Acadiens en 1755, la moitié périrent dans la déportation. Longfellow parle en 1847 d’un exil « sans exemple dans l’histoire », il ne savait pas ce qui allait se passer au siècle suivant, le calvaire des Acadiens au XVIIIe préfigure les horreurs du XXe. Situation poignante, notamment dans le cas de ces Huguenots de Caroline du Sud qui refusent la moindre aide à ces papistes, malgré leur origine française commune, ressuscitant ainsi les guerres de religion de deux siècles auparavant. On comprend les critiques féroces de la religion, notamment Christopher Hitchens dans son livre sur la question : God is not great.
15 avril 2011 à 20:46 |
« When one person suffers from a delusion it is called insanity. When many people suffer from a delusion it is called religion. »
https://www.facebook.com/pages/The-God-Delusion/103167983057326