I asked, « If you are prepared to accept the plan, what’s the need to rewrite it? »
Keynes answered, « Because your plan is written in Cherokee. »
I am sure it wasn’t written in as elegant a style as the Keynes plan, but the Treasury was more concerned with substance than with style. So I said, « The reason it’s in Cherokee is because we need the support of the braves of Wall Street and this is the language they understand. »
E.M. Bernstein, dans ses souvenirs sur Bretton Woods
Enfin le but réel 😉 du voyage, Bretton Woods, au nord du New Hampshire ! Ces deux mots, qui n’évoquent pour la plupart que le système monétaire international mis en place après la guerre, sont aussi un lieu des White Mountains, celui où se déroula la conférence de juillet 1944, avec Keynes, Morgenthau, Mendès-France et bien d’autres, conférence pendant laquelle furent négociés et signés les accords
Ce lieu au milieu de nulle part, à la fin de la grande chaîne des Appalaches, près du Québec (on est à une centaine de km de Montréal), disposait seulement d’un palace du début du siècle dernier, un palace démesuré, comme seuls les magnats de l’époque, les tycoons, les barons pillards, contemporains de Rockefeller, Morgan ou Carnegie, savaient en construire.
Pour plus de détails sur les hommes de Bretton Woods, voir ici. Sur les deux principaux protagonistes, le patricien et le plébéien, ici.
La chaîne de montagne devant l’hôtel porte les noms de présidents américains (The Presidential Range), il s’agit des points culminants du continent nord-américain, à l’est du Mississipi bien sûr. Tout le monde n’était pas d’accord, quand de la fin du XVIIIe jusqu’au milieu du XXe (il y a même un Mont Eisenhower) on a changé les noms indiens si beaux, pour cet hommage à la Mount Rushmore :
What a pity that the hills could not have kept the names which the Indian tribes gave them. … Webster, Clinton, Pleasant, Franklin, Monroe, Washington, Clay, Jefferson, Adams, Madison. What a wretched jumble. These are what we have taken in exchange for such Indian words as Agiocochook, which is the baptismal title of Mt. Washington.
Un train à crémaillère datant du XIXe siècle permet d’accéder au sommet (2000 m) en été. C’est le plus pentu au monde, après un train en Suisse.
Nina au Mount Washington Hotel, juillet 2016 :
Étiquettes : Agiocochook, Appalaches, Bretton Woods, Carnegie, E.M. Bernstein, Eisenhower, J P Morgan, J.M. Keynes, Morgenthau, Mount Wahington resort, Mount Washington, New Hampshire, palaces, Pierre Mendès-France, Québec, Rockefeller, The Presidential Range, train à crémaillère, White Mountains
26 avril 2011 à 15:53 |
Ces messieurs en costume démodé qui essayaient de refaire le monde en ménageant les capitalistes de Wall Street. C’est-y pas beau ! Obama en fait autant, mais lui, il ne cherche pas à refaire le monde.