Archive for mai 2011

Rencontre à Kekova

31 mai 2011

Des Lyonnais en camping car à Kekova, reconvertis du bateau  L’endroit, encore calme et préservé, est à la veille de basculer dans le tourisme de masse, il faut se dépêcher…

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Sidyma

31 mai 2011

Un petit site lycien perdu dans la montagne, entre Faralya et Patara. Pas de guichet ici, pas de ticket, pas de musée, juste les villageois qui vous font visiter les pierres et vous offrent le thé  Il y a là une tombe extraordinaire avec des sculptures magnifiques de visages remontant à près de trois millénaires. L’histoire de Sidyma est peu connue, seul un épisode dans la vie d’un empereur byzantin, Marcien, à l’époque d’Attila et quelques décennies avant la chute de Rome, est resté. Le futur empereur, alors soldat de l’empire romain d’Orient dans une campagne contre les Perses, tombe malade à Sidyma et y est soigné par deux frères. L’un d’eux voit un aigle couvrir le soldat de ses ailes, présage de son avenir. Marcien ne les oubliera pas après son accession au trône et fera d’eux des dignitaires importants en Lycie.

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Die Wassermühle

31 mai 2011

Sans doute le plus bel hôtel de Lycie… Pas le Ece Saray Resort, le Doruk Hotel ou le Yacht Classic Hotel à Fethiye. Ni la Kekova Pansiyon, quoique… Ni le Nirvana Apart Hotel à Göcek. Mais bien le Watermill, le Moulin à eau de Faralya. Tenu par une délicieuse dame allemande, c’est un hôtel de charme, un bijou de calme et de fraîcheur, une merveille perdue sous les arbres et la verdure, bien loin de l’agitation grossière des palaces d’Olu Deniz ou des pièges à touristes de Little London, alias Hisaronu-Ovacik, près de Fethiye. La nourriture est raffinée, on n’insiste pas sur le menu végétarien, vous pouvez manger de la viande, mais si vous le prenez, c’est encore mieux 😉

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À travers la Lycie

31 mai 2011

Une semaine en mai à travers la Lycie, de Dalaman à Kekova et retour.

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Au bon temps de la canonnière

20 mai 2011

Comment on matait une révolte à la Belle Époque, qui est aussi la belle époque de la colonisation. Les guerres d’Indochine puis du Vietnam ont des racines anciennes, comme le montre ce récit de Claude Farrère dans Les Civilisés, l’écrasement d’un soulèvement au Tonkin, en 1900, à l’apogée de l’impérialisme occidental. Le témoignage est intéressant parce qu’il ne s’agit pas d’un roman historique comme on en a fait tant depuis, mais de quelqu’un qui parle de son temps, et qui a vécu sur place la situation. On peut trouver le style précieux, daté, emphatique parfois, mais Farrère offre un gros avantage : son récit est authentique, il parle de ce qu’il voit directement. S’il s’agit bien d’un roman, c’est un roman des années 1900, qui a eu un des premiers Goncourt. Les débats ont porté à l’époque sur le fait de savoir si l’auteur faisait une critique du colonialisme ou non, ce récit incite à penser que oui, malgré le fait que l’auteur ait toujours été un conservateur.

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Supplices

14 mai 2011

Les années 1900 sont aussi l’époque où les supplices chinois entrent en force dans les clichés et l’imaginaire occidentaux, en témoigne par exemple le succès du livre d’Octave Mirbeau, Le jardin des supplices, paru en 1899. La pratique japonaise du Hara Kiri également. En tout cas, Claude Farrère illustre ces deux thèmes dans son roman, La Bataille (1911). Le second avec l’officier Hirata, qui a survécu à l’affrontement avec les Russes, et qui va s’ouvrir le ventre pour préserver son honneur, laver la faute qui a consisté à mettre en doute le patriotisme et l’attachement aux valeurs traditionnelles de son collègue et ex-ami Yorisaka (voir ici). La victoire étant totalement acquise pour le Japon, il met fin à ses jours en toute tranquillité, l’empereur pouvant se passer de ses services.

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Une cervelle européenne

12 mai 2011

La bataille de Tsushima en mai 1905, où la marine japonaise détruit la flotte de Nicolas II venue de la Baltique dans un quasi tour du monde, a été un coup de tonnerre à l’échelle mondiale, comparable au 11 septembre 2001 ou à l’assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963. Un tournant historique annonçant la fin de l’impérialisme de l’homme blanc. Pour la première fois, un peuple non européen donne un coup d’arrêt retentissant à cet expansionnisme. Même s’il s’agit du heurt de deux impérialismes, le russe et le japonais, voulant tous deux contrôler la Corée. C’est aussi la plus grande bataille navale depuis un siècle, depuis Trafalgar. Elle changera définitivement les esprits dans le monde et sera le catalyseur de la décolonisation, qui prendra cependant encore un demi-siècle.

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Salò

10 mai 2011

Comment les dictateurs finissent. Souvent dans le climat délétère de la fin de Macbeth ou celle de Richard III. On en a quelques exemples récents dans l’actualité. La ville de Salò, sur les bords du lac de Garde, nous en rappelle un autre. Celui du Duce, établi là par les Allemands pendant plus d’un an (septembre 1943-avril 1945), à la suite de son enlèvement spectaculaire aux mains des Alliés, par le commando Skorzeny envoyé par Hitler.

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Hvar-Split-Hvar…

9 mai 2011

Devant Brac et le sommet de Vidova Gora, souvenir de 2005

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Kastela

9 mai 2011

Derrière Split, il y a une baie magnifique, entre les deux sites de Trogir et Klis. Tout au long de la côte nord, doublement protégée par les pointes de la baie et les îles de Brac, Solta et Hvar plus loin, des châteaux se sont édifiés : « Durant l’âge d’or de la domination vénitienne, entre le XVe et le XVIe siècles, les riches familles de Split se faisaient construire des palais d’été (kastel) le long du rivage, au fond de la baie. Sept manoirs s’égrenaient ainsi entre Split et Trogir. Peu à peu des villages se sont constitués autour, chacun prenant le nom de son castel » (Guide vert Croatie). 

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Hvar

9 mai 2011

Au début du dernier roman de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, page 28 :

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La perle des presqu’îles

3 mai 2011


Paeninsularum, Sirmio, insularumque ocelle (voir Sirmio, refuge enchanteur)

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Parler de la façon

3 mai 2011

La littérature française, ce n’est pas rien, et dans cette littérature, un des sommets est bien Le Misanthrope de Molière (1666). L’éternelle guerre des sexes, sans grande histoire, mais plutôt une suite de sketches, soit dix morceaux de bravoure formant un feu d’artifice inégalé. Il y a d’abord la langue, superbe, dans ce français du XVIIe encore plus pur et plus beau que celui des Lumières. Le XVIIIe siècle n’a pas produit de vers ou de pièces comparables à ceux de Corneille, Racine ou Molière, il faut attendre en fait le XIXe pour retrouver une telle profusion.

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Erst kommt das Fressen

1 mai 2011

Pour voir ces deux chefs-d’oeuvre, on prendrait l’avion de Nouvelle-Zélande… La plus belle pièce de Molière et la création la plus formidable du XXe siècle : Le Misanthrope et L’Opéra de quat’sous, deux oeuvres au génie absolu. Elles sont en ce moment à Paris, à la Comédie française pour la pièce de Bertolt Brecht et Kurt Weill, au très beau théâtre du Ranelagh pour Alceste, Philinte, Oronte et Célimène.

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