Brundisium

Brindisi (Brundisium) est à la fin de la grande voie romaine, la Via Appia, partie de Rome, à environ 500 km. Une colonne est toujours en place, devant le port, qui marque l’arrivée . Le long de la voie, les légions marchaient avec l’emblème terrible à leur tête, SPQR (Le Sénat et le peuple romain, Senatus Populusque Romanus).

Elle allaient s’embarquer vers l’Orient, soumettre et conquérir de nouvelles provinces pour Rome. Le port était un site stratégique vital. Il s’agit en effet du seul abri naturel de la côte adriatique, côté italien, un abri en forme de branches de cerf  (brentesion en grec, d’où le nom de la ville). En outre, Brundisium est situé au sud de la péninsule, face à la Grèce et à toutes les destinations de l’Orient. C’est de là, sur les galères et les navires, que les troupes partaient pour l’Egypte, la Perse, la Palestine, la Cilicie, la Lycie ou Le Pont-Euxin, vers la Dacie ou la Bithynie (Pontos Euxeinos en grec, ou mer accueillante, nom donné à l’époque à la Mer Noire).

La voie appienne a été construite et pavée très tôt, dès le IVe siècle avant le Christ, sur l’impulsion du censeur Appius Claudius Caecus, d’où son nom. C’est aussi la voie sacrée, Via Sacra, ou la reine des voies, Regina Viarum, parce que la plus importante pour Rome, militairement et économiquement 

A la fin du Moyen Âge, Brindisi, comme Otrante, a été occupée par les Ottomans. Le sultan Mehmet II, celui-là même qui avait pris Constantinople et fait tomber l’empire byzantin en 1453, avait le projet de conquérir Rome… L’occupation a duré un an, en 1480-1481. La mort du sultan a créé les habituels problèmes de succession, problèmes toujours insolubles pour l’Empire ottoman, et la lutte pour le pouvoir à Istanbul a permis le départ des forces turques. C’est la dernière fois que l’Italie aura à subir cette présence.

Brindisi a retrouvé dans les années 1990 une importance géomilitaire, du fait de sa position en face des Balkans. La ville a servi de base pour les forces américaines lors des frappes contre les nationalistes serbes et la Serbie, notamment en 1995 pour desserrer l’étreinte autour de Sarajevo et en 1999 pendant l’intervention de l’OTAN au Kosovo. Le grand port, prolongé par une immense digue, a abrité la VIe flotte, celle de la Méditerranée  Deux millénaires après la pax romana, la pax americana.

Images de Brindisi, du port et de la marina, Mussolini est toujours présent…

     

Remorqueur Ignazio et Fugro Navigator

Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

3 Réponses to “Brundisium”

  1. Jacques Brasseul Says:

    Quand les Turcs ont pris Constantinople, en 1453, ils ont rebaptisé la ville Istanbul. Curieusement ce nom est d’origine grecque, les Ottomans tournaient autour depuis des siècles, dépeçant peu à peu l’Empire byzantin, sort qu’ils allaient eux-mêmes subir quatre siècles plus tard. Ils entendaient partout les gens parler de Cette Ville, cette ville, en grec Iste Polis, ce qui est devenu Istanbul.
    Explication trouvée dans la biographie d’Atatürk de Benoist-Méchin : Mustapha Kemal ou la mort d’un empire, 1954.

  2. JB Says:

    Le long de la Via Appia, en – 71 : He is your son, Spartacus, he’s free!
    Kirk Douglas, Jean Simmons, Peter Ustinov.

  3. JB Says:

    Et un peu avant : I’m Spartacus!
    Laurence Olivier, Kirk Douglas, Tony Curtis.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s


%d blogueurs aiment cette page :