Qui a dit qu’il n’y avait pas de marées en Méditerranée ? 4,3 noeuds de courant au plus fort du détroit, courant portant heureusement (partir une heure avant la marée haute à Gibraltar, quand on vient du sud) : vitesse sur l’eau : 6,6 noeuds, vitesse au sol : 10,9 noeuds, record battu ! Les fameux tourbillons qui ont effrayé les Anciens (Charybde et Scylla) ne sont que des rides sur l’eau
, pas de quoi perturber un bateau. D’ailleurs les pêcheurs de Messine ne sont pas trop gênés : Allons à Messine…
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8 juillet 2011 à 14:42 |
Ulysse raconte, traduction de Leconte de Lisle :
« Et nous traversions ce détroit en gémissant. D’un côté était Skyllè ; et, de l’autre, la divine Kharybdis engloutissait l’horrible eau salée de la mer ; et, quand elle la revomissait, celle-ci bouillonnait comme dans un bassin sur un grand feu, et elle la lançait en l’air, et l’eau pleuvait sur les deux écueils. Et, quand elle engloutissait de nouveau l’eau salée de la mer, elle semblait bouleversée jusqu’au fond, et elle rugissait affreusement autour de la Roche ; et le sable bleu du fond apparaissait, et la pâle terreur saisit mes compagnons. Et nous regardions Kharybdis, car c’était d’elle que nous attendions notre perte ; mais, pendant ce temps, Skyllè enleva de la nef creuse six de mes plus braves compagnons. Et, comme je regardais sur la nef, je vis leurs pieds et leurs mains qui passaient dans l’air ; et ils m’appelaient dans leur désespoir. »
Homère, Odyssée, Chant 12
27 octobre 2022 à 11:43 |
[…] jalouse de Scylla, la transformera elle-même en monstre marin, à côté de Charybde, hantant le détroit de Messine, entre la Sicile et la botte italienne. C’est là qu’Ulysse perd six marins, dévorés […]