A Anegada, il n’y a rien ! C’est l’île des BVI un peu à l’écart, au nord, aussi plate que les autres sont montagneuses, avec des plages extraordinaires et des récifs de corail étendus, tout autour, rendant l’accès au mouillage délicat (pas plus de 2m d’eau dans la passe). Le bled au centre, The Settlement, dont le nom évoque les pionniers de l’Ouest ou de l’Australie, n’est pas grand-chose, quelques bâtiments hideux dans un ensemble paumé. C’est la mer et les côtes qui sont belles à Anegada, atoll corallien de 20 km entre mer des Caraïbes et océan Atlantique.
Anegada, c’est aussi un bateau, ou plutôt trois bateaux successifs, avec pas mal de milles sous la quille…
Étiquettes : Anegada, Atoll, bateau, Croisières, Plages
19 février 2012 à 18:35 |
Lors d’un vide-grenier à Tourrettes j’ai acheté une vieille malle dont je comptais me servir comme bar pour mes bouteilles à apéritif ; dans la doublure de soie verte j’ai retrouvé quelques lettres à l’encre passée qui ont éveillé ma curiosité. C’était le courrier d’un certain Jack Brewer, une sorte d’explorateur du début du XIXème siècle, qui décrivait ses voyages à une jeune Niçoise. Je vous rapporte ci-dessous quelques-unes des descriptions qui ont retenu mon attention.
Saint-Barth, le…
Chère amie,
Je viens de passer quelques jours à Saint-Barthélemy qui m’ont permis de me reposer. Saint-Barth est une assez grande île bordée d’immenses plages de sable blanc. Les cocotiers prodiguent aux naturels un lait qu’ils accompagnent de fruits et de la chair de délicieux cochons noirs que l’île nourrit en abondance.
Mais à part ça, ici il n’y a rien.
Saint-Marteens, le…
Ma très chère,
Notre halte à Saint-Marteens m’a beaucoup déçu. Certes les restaurants du port servent en abondance des langoustes et des fruits de mer admirables, que nous arrosons de vins frais et légers fort courants ici. Les maisons blanches couvertes de bougainvillées pourpres brillent au soleil. Mais à part ça il n’y a pas grand-chose.
Anegada, le…
Ma douce amie,
Les îles Vierges sont une halte très recherchée par les voyageurs qui parcourent les Antilles. On se demande bien pourquoi. Les naturels ont certes une élégance naturelle, et les jeunes filles, le plus souvent d’une grande beauté, se baignent chaque jour nues dans la mer d’un bleu éclatant. Je ne vous cache pas que le spectacle ne manque pas de charme.
Mais à part ça, ici il n’ya rien.
Anguilla, le…
Chère Michaela,
Depuis deux jours déjà nous aurions dû quitter cette île sans intérêt ; mais une avarie – bénigne, je vous rassure – de mon cotre nous a retenus contre notre gré. Il nous a fallu endurer les interminables sourires des autochtones, les cadeaux qu’ils nous offraient pour nous consoler de ce contretemps, les invitations sans nombre à partager leur table et leur maison. La nature exubérante leur fournit, il est vrai, les mets les plus délicieux à profusion ; et leur environnement, composé de vergers généreux et de grasses prairies, les garantit en toute saison contre la disette. La nature est somptueuse – ciels majestueux et sommets orgueilleux.
Mais à part ça, il n’y a rien.
Je ne peux abuser de l’espace que JB accepte de m’offrir ; je tiens l’ensemble du courrier de Jack Brewer à la disposition de ceux qui voudraient consulter cette source remarquable d’informations sur la vie des « forçats de la voile », comme il le précise un moment.
19 février 2012 à 18:49 |
:))))
19 février 2012 à 18:56 |
Lassé du corail et des poissons multicolores, des plages de sable blanc et de l’eau émeraude, des Caribs et des langoustes grillées, du sifflotis du vent et des longs bords alizéens, je rentre un peu en France, l’hiver parisien et sa grisaille me manquent, la douce chaleur du métro aussi…
19 février 2012 à 18:58 |
Pis à Anegada, on a vraiment galéré pour trouver du wifi 😉