Voilà ce que les Grecs arrivés là il y a 2600 ans ont trouvé comme abri, comme port naturel, la calanque du Lacydon (le nom est donné par les arrivants : Λακυδω), qui des millénaires après, au rythme des travaux successifs des hommes, est devenue le Vieux Port de Marseille, le coeur d’une ville, un rectangle presque parfait, un immense port de plaisance de près d’un km de long sur 300 m de large. Tout ça a été nivelé, aplani, cimenté, envahi par les immeubles, les maisons, les rues, et depuis un siècle les voitures. (more…)
Archive for juin 2012
La calanque du Lacydon
30 juin 2012Not in our DNA
29 juin 2012« It’s not in our DNA, we can’t make films like that!« , un critique subjugué du Guardian, sur le film français Un amour de jeunesse, « Goodbye first love » en anglais, vu au cinéma le Lyric à Stuart en Floride.
Ponts
29 juin 2012Quand on a choisi jeune la voile comme passe-temps, hobby, sport favori, et donc qu’on a passé du temps sur l’eau, on peut s’attendre à subir un jour ou l’autre des désagréments, ou pire, des accidents, des désastres, bref des fortunes de mer. Les amiraux en savent quelque chose, ou les officiers, les commandants, même en temps de paix, et bien sûr aussi les capitaines de cargos ou de paquebots. Pas besoin de tempête d’ailleurs, comme on l’a vu récemment avec le cas du Concordia, une catastrophe si facilement évitable. Par beau temps donc aussi, surtout par beau temps pourrait-on dire, paradoxalement. Pas si paradoxal en fait, car quand le temps se gâte la plupart des bateaux restent au port, et lorsque la météo est bonne on est moins attentif.
Inlets sur le waterway
28 juin 2012De Miami à Stuart, à quelque 100 milles au nord, on a pris moitié le Waterway, moitié par la mer. Le problème réside dans les entrées, les inlets, avec les hauts-fonds et les courants, certains sont faciles, larges, profonds, comme ceux de Fort Lauderdale, Miami bien sûr, Palm Beach, Fort Pierce, mais d’autres sont très délicats, parfois impraticables pour un quillard. Avec le vent contre le courant de marée, c’est sportif, comme celui de Port Saint Lucie, le dernier emprunté, ou en plus on a failli s’échouer une fois le passage agité dépassé. En jaune, itinéraire suivi avec Jake, en orange, avec Michel, en voiture un dimanche, vers le lac Okeechobee
Le dernier King
27 juin 2012Ce qu’on apprécie aussi dans les croisières, c’est quand on peut s’arrêter quelques jours dans un endroit, plutôt qu’avoir à toujours repartir le lendemain ou dans la nuit. Décompresser, ne plus penser au bateau, à la route, aux difficultés, à la météo, etc. Là, sur le canal, à Delray Beach, c’est le mauvais temps qui nous a arrêtés, pas trop envie d’avancer sous des trombes d’eau. Vent, pluie, bourrasques, mais tranquilles à la marina ou dans les rues de la petite cité balnéaire. On a le temps de flâner, de ne rien faire, de découvrir. Comme ce dernier bouquin de Stephen King, à la bibliothèque municipale, sur le jour terrible du 22 novembre 1963* où Kennedy a échappé de peu à une tentative d’assassinat… En France les fans l’ont déjà lu Il semble qu’il aurait pu enlever deux cents ou trois cents pages, c’est souvent le cas des auteurs à succès aux US. Comme le dit le professeur Leupin : « Les éditeurs n’osent pas couper les forts vendeurs… l’auteur est trop puissant, leur rapporte trop de fric pour le vexer. » En tout cas, ce n’est pas le style de roman épuré comme Misery.
ICW
27 juin 2012L’ICW – Intracoastal waterway – va jusqu’à New York, et même jusqu’au Texas dans le sens Est-Ouest ! De Miami à New York, on peut naviguer au calme, dans un décor citadin, touristique, ou surtout champêtre, sur quelques milliers de km, éviter la mer et ses aléas, notamment le cap Hatteras, fameux pour ses coups de vent soudains.
Stand up paddle
26 juin 2012Découvert le nouveau sport à la mode à Fort Lauderdale et sur le waterway, le SUP. Même les plus grands champions s’y adonnent, sur la Seine en plus ! Dans cette Venise moderne, cette Venise à la puissance mille qu’est Fort Lauderdale, on le voit pratiqué partout. Mais il semble que ce soit plus un moyen de déplacement de la jeunesse dorée du coin, pour aller voir les copains d’une villa de rêve à l’autre. Et dire qu’on a jeté la vieille planche massive à l’île de Ré, tout à fait adaptée pour ce nouveau loisir, devant le rétrécissement et l’allègement constants de ces joujoux ! Éternel retour des tendances. Ah, aller en Fier en stand up paddle…
Fort Lauderdale
26 juin 2012doit tout à la dynamite. Et d’abord son port, Port Everglades. Construction à partir des années 1920, arrêtée par un cyclone en 1926 (plus de 200 morts quand même…), puis par le cyclone mondial de la crise de 29, relancée avec la guerre. Aujourd’hui, cette immense Venise à l’américaine, traversée de canaux dans tous les sens, agrémentée de magnifiques propriétés, avec des taxis nautiques partout et des dizaines de marinas, se targue d’être le Yachting Capital of the World. Pour les plaisanciers, Fort Lauderdale est incontournable. Bahia Mar, entre la mer et la lagune, est une marina luxueuse au centre de la cité lacustre. Salon nautique en octobre :
De Miami à Fort Lauderdale
26 juin 2012On voit bien plus de choses en restant sur la voie d’eau intérieure, surtout entre ces deux villes, où l’étalage des villas de luxe doit être impressionnant, mais il faut marcher au moteur et rester attentif tout le temps, pas question d’utiliser le pilote automatique. Et par un bon vent, on ne peut résister au plaisir de faire le trajet à la voile, en mer, poussés en plus par le Gulf Stream. En outre, les deux entrées sont faciles, Miami, un grand port, Fort Lauderdale, la capitale de la plaisance en Floride.
Peut-être pas la meilleure idée quand même ce jour-là, au près en plus, avec deux passagères néophytes, venues tout droit de Shanghai, qui se sont réveillées au large, suite à un départ très matinal, et ont eu droit à un mal de mer carabiné. Heureusement, ça n’a duré que six heures, et à la mi-journée, on a retrouvé la quiétude du canal.
Miami Beach Marina
25 juin 2012Elle est pas mal, elle est vraiment pas mal, à dix minutes à pied d’Ocean Drive et du quartier Art déco. Chère aussi, mais bon, c’est Miami. Et juste à l’entrée du grand port, au seuil de cet immense entrelacs de mouillages, de canaux, d’îlots, de ponts, d’autoroutes, de quartiers hyper-chics, avec très peu de fond un peu partout. Mieux vaut ne pas s’y aventurer quand on a près de 2 m de tirant d’eau, et 17 m de tirant d’air…
Split-Miami
25 juin 2012Thula Thula, Thula Sana
24 juin 2012Misfits et outcasts aux Bahamas
23 juin 2012Dans un de ses romans à succès, The King of Torts, un « legal thriller » selon la spécialité de l’auteur, John Grisham donne dans un des chapitres une description très réaliste et amusante des paumés américains exilés aux Bahamas, voir extrait ci-dessous. On s’y croirait, c’est tout à fait l’ambiance. Le livre lui-même appartient à la catégorie classique « ascension et chute », ascension, toujours fulgurante, et chute, toujours brutale… Balzac a inauguré le thème, dans le roman en tout cas, avec ses Splendeurs et misères des courtisanes, où le héros des Illusions perdues, Lucien de Rubempré, propulsé par le mystérieux et machiavélique Vautrin agissant dans l’ombre, frôle le Soleil pour tomber dans la nuit noire. Avec Grisham, qui n’est pas Balzac, livres courts et épurés, « page-turners » aux ingrédients classiques, ça se passe (pour celui-là) à Washington DC, dans les milieux d’avocats, de la politique et des grandes firmes, autour des thèmes de l’argent rapide et fou, de la finance, des Class Actions et des Mass Torts.
Dans le même esprit, Douglas Kennedy, dont on se demande pourquoi il reste inconnu aux Etats-Unis, inverse le procédé, ses romans utilisent souvent la même ficelle : le héros ou l’héroïne tombe d’abord dans la déchéance, et l’essentiel de l’histoire réside ensuite dans la façon dont elle ou il se relève. Le suspense est lié à cette remontée, qui peut porter sur des décennies et devenir un roman fleuve, du maccarthysme à Bush comme dans La poursuite du bonheur.
Îles à la dérive
23 juin 2012Les îles Bimini, devant la Floride, et au bord du Gulf Stream, sont hantées par le souvenir d’Ernest Hemingway, où il a vécu dans les années 1930. C’est là que Le vieil homme et la mer et Îles à la dérive ont trouvé leur inspiration Le titre français du dernier livre, quoique bien trouvé, ne reflète pas le sens original, Islands in the Stream, c’est-à-dire plutôt îles dans le courant, dans le Gulf Stream, ce ne sont pas les îles qui dérivent, mais bien la mer.
Hemingway y a véritablement lancé un nouveau sport, la pêche au gros, dans les eaux poissonneuses du Gulf Stream, en témoigne ce texte (où sont relatées les mésaventures de l’écrivain, qui se tire une balle dans le pied en voulant tuer un requin…) et cet espadon monstrueux à côté de lui
Article Figaro