La voilà la plus belle plage du monde, pas la peine d’aller chercher plus loin. Quand on voit Copacabana pour la première fois, on éprouve un véritable choc, la rangée de hauts immeubles, parfaitement alignés et réguliers, sur un arc de cercle parfait de 4,5 km, est une vision magnifique, combinant la beauté naturelle de la plage avec une beauté architecturale urbaine. La vue sur le Pain de Sucre contribue aussi bien sûr au spectacle. La largeur de la plage est également impressionnante, permettant toutes sortes de sports et d’activités, ne donnant jamais l’impression d’entassement, bien qu’on soit au coeur d’une ville de plus de 10 millions d’habitants. Elle donne au sud-est, Ipanema est orientée vers le sud. Pourtant Copacabana est plus protégée parce qu’en face, à l’est, il y a l’autre côté de la baie, les montagnes de Niteroi à Cabo Frio, qui ferment en partie le site : du côté sud de la plage, on ne voit pas l’horizon de la mer, mais une chaîne de montagnes
Bon, bien sûr une plage déserte, sauvage, peut paraître plus belle qu’une plage urbaine comme celle-là, envahie pratiquement à toute heure du jour et de la nuit. Mais sur une plage perdue, par exemple celle de Lopes Mendes à Ilha Grande, on va pour voir, on se baigne, on reste une heure ou l’après-midi, et on repart. A Copacabana on peut vivre, il y a tout, notamment sur le bord où les kiosques se succèdent qui vendent noix de coco fraîches en permanence, jus de fruits, et tout type de boissons et nourriture. On peut observer aussi, et c’est un spectacle constant, et il y a tout le quartier de Copacabana derrière, une vraie ville, une de ces diverses villes dans la ville dont Rio est composé, avec des quartiers bien découpés par la géographie démente de ce bout de côte. Ce que disait Samuel Johnson à propos de Londres au XVIIIe siècle, on pourrait l’appliquer à Copacabana, et plus largement à Rio aujourd’hui : quand quelqu’un en a assez de Londres c’est qu’il en a assez de la vie…
« Why, Sir, you find no man, at all intellectual, who is willing to leave London. No, Sir, when a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford. » Samuel Johnson
Boswell and Johnson were discussing whether or not Boswell’s affection for London would wear thin should he choose to live there, as opposed to the zest he felt on his occasional visits. (Boswell lived in Scotland, and visited only periodically. Some people are surprised to learn that Boswell and Johnson were far from inseparable over the last twenty years of Johnson’s life, the period Boswell knew him.)
This discussion happened on September 20, 1777, and Johnson, someone who hated to spend time alone, was always going out and enjoying what London had to offer.
Sur les deux grandes plages de Rio, il n’y a aucun bateau, peu de voiliers qui passent au large, pas de dériveurs ou de planches à voile qui partent de la plage. Il faut aller dans la baie, à Botafogo, Urca, Flamengo, pour en trouver. Sans doute l’absence de vents forts et réguliers doit jouer (pas d’alizés ici, c’est le royaume de l’anticyclone de Ste Hélène, ils sont plus au sud, vers l’Argentine) et la présence de rouleaux, plus propices à la pratique du surf, surtout à Ipanema. Mais pour qui est habitué aux plages européennes envahies de voiles à la belle saison, c’est une surprise. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de bateaux non plus devant Biarritz, Anglet ou les plages des Landes.
Depuis l’hôtel Windsor (ex-Méridien) :
Du Fort de Leme :
Le Copacabana Palace, suite côté mer pour la modique somme de 5600 reais (2200 €) la nuit…
Heureusement dans l’avenue parallèle, Avenida Nossa Senhora de Copacabana, il y a des baguettes à un prix modique, à la boulangerie Guérin
Et pour les amateurs de breakfasts…
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20 janvier 2023 à 16:57 |
« Après Rio, toutes les autres villes vous semblent ternes, monotones, trop ordonnées, trop simples ; tout semble vide, fade, dégrisé, en comparaison avec la multiplicité divine de Rio. »
Stefan Zweig