Vingt siècles

Vingt siècles et 100 km  séparent ces deux aqueducs, le célébrissime Pont du Gard et le moins connu pont de Roquefavour, près d’Aix-en-Provence. Les ingénieurs du second, au milieu du XIXème siècle, se sont d’ailleurs inspirés du premier, construit sous Hadrien semble-t-il. Roquefavour amène l’eau à Marseille, il est deux fois plus grand que son illustre ancêtre. Mais dans les deux cas, on a là une infrastructure gigantesque, un ouvrage d’art, et une véritable oeuvre d’art, lancés dans le cadre d’un Etat organisé et bâtisseur. Roquefavour se trouve près du village perché de Ventabren, avec d’un côté Aix et la Sainte Victoire, de l’autre l’étang de Berre au loin et ses flammèches  Les gens d’ici, protégés par la Maire de Diéu (prononcer Maïré de Diéou) n’ont rien à craindre (E cregniran plus ren

   

   

 Comme le dit Corneille, reprenant presque les mêmes vers dans ses deux grandes pièces héroïques :

Mourir pour le pays est un si digne sort
Qu’on briguerait en foule une si belle mort.
Horace, II, 3, 1639

Mourir pour le pays n’est pas un triste sort,
C’est s’immortaliser par une belle mort.
Le Cid, IV, 5, 1637

Et Victor Hugo n’est pas en reste :

Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.

Hymne, Les chants du crépuscule, 1836

    

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