Un billet de banque de l’Allemagne en guerre, 1915, allégorie du jour et de la nuit
Quand on a longtemps enseigné que la monnaie « assure la rupture du troc », qu’elle supprime « la nécessaire complémentarité de deux échangistes », qu’elle permet d’éviter « la coïncidence de deux volontés », et donc qu’elle facilite les échanges, qu’elle permet leur multiplication, ce qui entraîne une spécialisation accrue et par là la hausse de la production, qu’elle est ainsi à l’origine d’une première expansion démographique et de l’apparition des civilisations, bref qu’il s’agit d’une invention déterminante dans l’histoire des hommes, une condition du progrès, progrès économique, social, moral, technique, institutionnel – à l’inverse de toutes les théories bidon voyant dans la monnaie, l’argent, la source de tous les maux -, quand on a longtemps enseigné ça donc, on est assez content de trouver une exposition bien faite sur l’histoire de la monnaie.
Celle-ci se trouve au dernier étage du Centre Culturel de la Banque du Brésil à Rio, le CCBB, dans le fonds permanent de cet organisme. On trouve là également des expositions temporaires, notamment en septembre un artiste moderne qui occupe les trois-quarts de l’espace du centre, espace immense, un bric à brac invraisemblable et sans queue ni tête : Les Léonard de Vinci du peuple !
On ne retracera pas ici l’histoire de la monnaie telle qu’elle est présentée au Centre, la monnaie pesée, comptée, puis frappée, depuis Crésus en Lydie et l’or qu’il a exploité dans la rivière Pactole, mais seulement quelques billets de banque intéressants, sur des symboles universels ou bien des personnages représentatifs du pays concerné.
Dans les anciens bureaux du Banco do Brasil :
Étiquettes : Billets de banque, Cai Guo Qiang, Castro, Che Guevara, Colomb, Corée du Nord, Crésus, Cuba, Einstein, Freud, Gandhi, Gengis Khan, IIe Reich, James Joyce, Karl Marx, la monnaie, Luiz de Camões, Lydie, Machado de Assis, Nicolas Copernic, Ouro Preto, Pactole
13 octobre 2013 à 19:30 |
Tu cites : « la monnaie « assure la rupture du troc », qu’elle supprime « la nécessaire complémentarité de deux échangistes », qu’elle permet d’éviter « la coïncidence de deux volontés », et donc qu’elle facilite les échanges, qu’elle permet leur multiplication, ce qui entraîne une spécialisation accrue et par là la hausse de la production, qu’elle est ainsi à l’origine d’une première expansion démographique et de l’apparition des civilisations, bref qu’il s’agit d’une invention déterminante dans l’histoire des hommes, une condition du progrès, progrès économique, social, moral, technique, institutionnel – à l’inverse de toutes les théories bidon voyant dans la monnaie, l’argent, la source de tous les maux »
Je ne te suis pas et je vais un peu creuser ces affirmations en recherchant une antithèse à cette idée car il me semble que c’est un peu trop rapidement résumer le pouvoir de l’argent.
Je ne suis pas une économiste mais je rêve d’une civilisation qui serait basée sur des échanges de services entre micro-communautés autonomes. Le but serait non pas de s’enrichir en quantité mais en qualité. S’élever pour atteindre l’harmonie du corps et de l’esprit. Tu vois un peu cette autre dimension ?
Ne t’inquiète pas j’ai toujours les pieds sur terre et je sais que cela n’est qu’une utopie mais il est toujours permis de rêver.
Bisous
Isabelle
13 octobre 2013 à 19:36 |
Merci pour ton message, oui effectivement une utopie, et beau comme toutes les utopies. Le problème est quand on essaie de les appliquer… Comme quand les révolutionnaires en Russie en 1918 ont essayé de supprimer la monnaie, de revenir au troc. Ça a été très vite le chaos et il a fallu faire marche arrière.
Et la Guyane au fait, ça va, tu es installée, c’est bien ?
13 octobre 2013 à 20:03
Pour les détails sur ma vie en Guyane, voici l’adresse de mon blog (mais je pense que tu l’as déjà non ?) , tu y liras et verras (vidéo yutube) que c’est loin d’être le train train quotidien.
guyane-guyana-isa-expa.overblog.com
25 octobre 2013 à 20:21 |
Sympa le dicton brésilien 🙂 il faudrait expliquer les symboles de chaque billet, parce que la ce n est pas très clair…
25 octobre 2013 à 22:30 |
Le jour et la nuit, la terre et la mer, des symboles universels, assez clairs non ?
11 décembre 2013 à 17:23 |
« En Allemagne, pendant l’hyperinflation, les ouvriers achetaient dès leur arrivée à la taverne l’ensemble des bières de leur soirée, et les gardaient sur la table; certes, les dernières bues étaient éventées, mais cela évitait de devoir en racheter d’autres plus chères. »