Quand Clarence Dutton – le géologue de Yale qui le premier a étudié la formation du Grand Canyon, et rendu populaire le site – s’est enquis de photos pour son ouvrage, Tertiary History of the Grand Cañon District (1882), il n’a pas été satisfait de ce qu’on lui proposait. Les dessins donnaient une image plus réaliste, plus proche du côté éminemment spectaculaire du lieu. Il s’est donc tourné vers un artiste, William Henry Holmes, l’auteur de ces magnifiques planches, exposées à la bibliothèque Beinecke. Pourquoi les images sont-elles toujours plus séduisantes que les photos, comme par exemple dans ces comparaisons de dessins de pin-up (qui font immédiatement monter la température d’un cran dans une pièce) et des modèles réels qui laissent plus froid ?
La bibliothèque Beinecke, qui contient les livres rares, comme la Bible de Gutenberg (48 exemplaires dans le monde, le livre le plus cher, environ 8 millions d’euros), premier ouvrage imprimé en Europe, n’est qu’une des bibliothèques de Yale (la principale est la deuxième du pays pour le nombre de volumes). De style moderne, un peu triste à l’extérieur (on peut lui préférer l’architecture néogothique du reste de l’université), son intérieur est spectaculaire, l’entrée est libre, comme pour les autres d’ailleurs, et des expositions sont présentées en permanence.
William Beinecke, donateur, qui a donné son nom à la bibliothèque.
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26 novembre 2013 à 10:48 |
Bibliothèques en crise d’identité, Le Devoir.