Cuirassés, destroyers, croiseurs, corvettes, frégates…

On s’y perd dans tous ces types de navires de guerre. Avant, pour y voir clair, on prenait une encyclopédie ou un dictionnaire, et sur la page avec de jolis dessins, on essayait de comprendre les différences. Aujourd’hui, on va sur Internet, et en quelques secondes Wikipédia ou un autre site vous donnent les réponses.

Certains d’entre nous ont vécu les deux méthodes, avant et après Internet. Bientôt les encyclopédies et les dictionnaires sous forme de livres, lourds et encombrants, auront disparu, il ne restera plus que la deuxième méthode. Avoir connu les deux est le propre de ceux ayant eu leur âge adulte à une époque charnière, un tournant technologique. Mon père n’a connu que la première méthode, mes petits-enfants ne connaîtront que la deuxième, ma génération et celle de mes enfants se situent au milieu. Est-ce un avantage, sûrement, on peut faire des parallèles, on peut même continuer à passer de l’une à l’autre.

A quoi ça pourrait être comparé ? Peut-être aux années 1840-1880, quand on est passé du cheval au chemin de fer, il y a eu de la même façon un avant et un après, ou encore aux années 1880-1920, le passage des bougies et lampes à huile à l’éclairage électrique. Deux macro-innovations aussi, comme Internet.

Pour revenir au sujet, Norfolk en Virginie, tout en bas de la baie de Chesapeake, possède un énorme musée maritime (encore un !), Nauticus, avec un navire historique mouillé à côté, le Battleship (cuirassé) Wisconsin, qu’on peut visiter en long, en large et en travers, après le musée lui-même. Le mouillage est juste en face, on peut venir en annexe. 

Le bateau a connu une longévité extraordinaire, de la Deuxième Guerre mondiale (lancé en 1943) à la première guerre du Golfe (retiré en 1991)  Il a connu des avatars nombreux dans toutes ces guerres – notamment le typhon Cobra dans le Pacifique, en décembre 1944, qui coule trois destroyers avec tout leur équipage, 800 hommes perdus ! -, mais un des plus graves a été en temps de paix, quand il rentre à fond la caisse dans un destroyer à cause du brouillard, tout l’avant enfoncé. Le commandant du destroyer, le Eaton, passe en cour martiale. En fait l’histoire est ironique : un appel d’homme à la mer d’un navire proche, le Coral Sea, incite le commodore de l’Eaton à se lancer plein pot dans sa direction, à 27 nœuds, cause de la collision, mais il n’y avait pas d’homme à la mer, juste un chapeau passé par dessus-bord…

A high-seas collision between 45,000 tons of steel moving at 15 knots and 2,900 tons travelling at 27 knots can’t be good.

Pour les types de navires de guerre, voir ici. Le cuirassé est le descendant du vaisseau de ligne, le plus gros des flottes des XIXe et XXe siècles, le croiseur est un type de cuirassé, le dreadnought aussi (le mot signifie ‘qui ne craint rien’, fears nothing: dreads naught).

Quelques images du Wisconsin et du musée :

Lectures, films et cabine d’officier (années 1950-1970) :

Bataille de l’Atlantique :

Sur cette période, lire le formidable livre de Nicholas Monsarrat, La Mer cruelle, mi-roman, mi recueil d’histoire, un film aussi la mer cruelle monsarrat lp

Années 1950, affiches dans le navire :

 

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