Key Biscayne, Key Largo, Islamorada, Key West

Florida Keys

Pour des noms évocateurs, ce sont des noms évocateurs – Hollywood, E.G. Robinson, Lauren Bacall et Humphrey Bogart ont laissé une marque indélébile* -, cependant ce n’est pas tout à fait le rêve pour les plaisanciers : en termes de mouillages, de plages et d’eaux translucides, ça ne vaut pas les Bahamas et de loin. Pas étonnant que les gens d’ici, je veux dire les Nord-Américains, aient investi ces dernières en force, le terrain de jeu est immense et sans pareil, les Keys n’en sont qu’un pâle succédané, à part Key West qui a vraiment de la gueule.

Il s’agit du chapelet d’îles, reliées par une route, qui prolonge la Floride vers le sud-ouest, vers Cuba. La partie la plus au sud des Etats-Unis, si on excepte Hawaii, sous le tropique exactement (120 km au nord en fait), si bien que lorsque le reste du continent nord-américain gèle sous les tempêtes de neige, en plein hiver, ici il fait 27° et grand soleil 

Tout au bout, à Key West, on est à 170 km de La Havane et 260 de Miami. Miami, où commencent les Keys, dans la baie de Biscayne, avec Key Biscayne. En bateau, il y a trois routes pour aller de là à Key West, l’intracoastal waterway est la première, en descendant les îles au nord, dans la baie de Floride, mais il n’y a que moins d’un mètre et demi d’eau (4 à 5 pieds) et le chenal est étroit. La seconde option est le Hawk Channel, au sud des îles, mais à l’abri relatif de la barrière corallienne avec l’océan, c’est large, plus profond (3 à 5 m, 7 à 8 par endroits), et on peut naviguer à la voile. La dernière route consiste à sortir carrément dans l’océan, entre les Bahamas et la Floride, mais on tombe dans le Gulf Stream et un courant contraire.

Il n’y a pas tellement d’abris sur le Hawk Channel, mais assez cependant pour aller de l’un à l’autre de jour, de 40 milles en 40 milles, le meilleur étant Marathon, un vaste trou à cyclone, à peu près au milieu des Keys, où se retrouvent des centaines de plaisanciers, certains y passent tout l’hiver.

Key West est une vraie ville, la seule des îles, et c’est un haut lieu touristique, on y trouve la maison de Hemingway, celle de Truman, des musées, et un centre historique rempli de villas toutes plus charmantes les unes que les autres, sous une végétation exubérante. Les marinas avec un boardwalk en bois et des restaurants sur l’eau, le front de mer et ses animations, le ballet des schooners dans la baie au coucher du soleil, les galeries d’art un peu partout, Duval Street, et en fait l’ensemble des quartiers centraux, tout ça est remarquable, on pourrait y passer des semaines sans se lasser.

* La fameuse réplique de Lauren Bacall à Bogart ne vient pas de ce film, Key Largo, mais d’un autre de la même époque, To have and have not (Le port de l’angoisse), tiré du roman de Hemingway.

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2 Réponses to “Key Biscayne, Key Largo, Islamorada, Key West”

  1. JB Says:

    Amusant de lire le bouquin d’Alison Lurie, Un été à Key West (en anglais The Last Resort), quand on a y a passé un peu de temps. C’est du sous David Lodge, moins subtil, moins brillant, pas le merveilleux talent de conteur de l’Anglais, mais c’est agréable quand même. On trouve les ingrédients de l’auteur de Small World et Thinks, le côté ironique sur le milieu académique, l’écologie moquée, les intrigues amoureuses compliquées, mais sans le brio extraordinaire de Lodge, il y a un aspect un peu forcé, genre cours d’écriture des universités américaines.

  2. JB Says:

    Article du Figaro sur les Keys.

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