Un cliché classique est que « les petits musées de province recèlent des trésors cachés », et c’est parfaitement vrai, et aussi aux Etats-Unis, comme dans ce petit musée des beaux-arts à Pensacola. Témoin cette vue de Paris d’un peintre inconnu, William Nell, un peu déprimant, mais tellement vrai. Il y a aussi un Vlaminck, orthographié ‘Vlaminick’ sur la notice ! J’ai eu toutes les peines du monde à en parler à la fille de la réception, ils ont aussi deux petits Dali (Cavalier, Scorpion), et elle m’a demandé d’un air sceptique, « Mais votre Vlaminck, il est aussi connu que Dali ? »
Quelques toiles d’Emil Holzhauer aussi, un peintre allemand, émigré en Amérique en 1906, mort à 99 ans, et qui a accompagné tous les mouvements de l’art moderne au XXe siècle. Un livre sur le peintre :
- Morris Kantor
- Brooklyn Bridge
- Autoportrait
Et Hunt Slonem, peintre contemporain, néo-expressionniste :
- Cardinaux brésiliens
- Cardinaux brésiliens
- Cardinaux brésiliens
- La Cage
- Lincoln
- Passereaux
- St Martin de Porrès
St Martin de Porrès est un saint péruvien du XVIIe siècle, mulâtre/métis*, né d’un grand d’Espagne et d’une servante esclave affranchie, d’origine africaine et indienne. La notice de Wikipedia est étonnante de naïveté, écrite dans un style d’images pieuses et de bondieuseries, un style sulpicien, ou saint-sulpicien, selon l’expression de Léon Bloy :
Il effectuait de longues pénitences, priant pour les âmes du Purgatoire, se faisant fouetter de verges par les autres moines en signe d’humilité. Il portait le Cilice et jeûnait souvent. Il allait jusqu’au bout de son vœu de pauvreté : à sa sœur qui voulait lui offrir un second habit afin qu’il puisse changer et laver le sien, il répondit : « Quand je lave mon habit, ma tunique me suffit pendant le temps où il sèche ; et quand je lave ma tunique, c’est mon habit que je porte. Ça serait vraiment du superflu que d’avoir deux habits à mon usage ».
* Les deux mots sont employés à tort et à travers, pourtant en Amérique latine, ils ont des sens bien différents, un mulâtre est le résultat d’un croisement Blanc/Noir, Européen/Africain, et un métis d’un croisement Indien/Blanc, Amérindien/Européen. En l’occurrence, St Martin est à la fois mulâtre et métis, sa mère étant d’origine africaine avec du sang indien.
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