C’est au cœur de Paris, près de la Seine, entre la place des Vosges et l’île de la Cité. J’ai passé là les premières années de ma vie, rue de Jouy, dans le Marais, aucune idée quel immeuble exactement, peut-être ici . C’était juste après la guerre, la vie reprenait, l’espoir renaissait, mes parents étaient jeunes, avec deux petits enfants, un métier de profs, au milieu de tout dans cette ville qu’ils aimaient tant, l’idée partout que, les monstres terrassés, la deuxième moitié du siècle allait être moins épouvantable que la première. Jacqueline et Pierre venaient de vivre deux guerres mondiales, avec une pause de tranquillité, mais menaçante, dans les années 1930. Ils étaient communistes, croyaient que l’avenir de l’humanité était à l’Est, chez Staline… Erreur compréhensible à l’époque, après la grande crise du capitalisme, les guerres, l’apparent développement économique de l’URSS, le fait que tous les crimes et les horreurs étaient bien cachés. Mais les lendemains qui chantent, contrairement à toute attente, se sont produits à l’Ouest, dans les démocraties de marché : 70 ans de paix globale en Europe occidentale, du jamais vu dans l’histoire du continent, unheard of, plus la croissance, la hausse des niveaux de vie, la liberté et l’avalanche technologique qui a tout changé. Pourtant les mécontentements montent comme jamais aujourd’hui.
Ainsi que le dit Louis C.K. dans une intervention qui a fait le tour du net : Everything is amazing and nobody is happy. (J’aime bien le passage sur les voyages en avion…)

« La république française ou la mort », inscription sur un pilier de l’église St Paul datant de la Commune de Paris, 1871
Un souvenir émouvant de la Commune de Paris, cette inscription sur un pilier de l’église St Paul , « La république française ou la mort ».
Le mémorial parisien de la Shoah est une rue à côté :
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