Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le cœur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !
Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,
Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?
Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau !
Étiquettes : Baudelaire, Le Voyage
1 mars 2016 à 22:18 |
Vieux capitaine, OK, mais l’amertume, le gouffre, le poison et la mort (sans parler de l’enfer), non !
7 mars 2016 à 22:40 |
« Tous les marins ont une étoile / qui les protège dans les cieux / quand à leurs yeux rien ne la voile / Le malheur ne peut rien contre eux. » (« L’Étoile d’amour »)
24 mars 2016 à 00:15 |
Salut vous auriez une page facebook, j’aime beaucouq actualité sur les peintres, fin j’ai trouver ce blog en recherchant des images de John Martin, voila bonne continuation !
24 mars 2016 à 02:21 |
Oui, merci, la page Facebook est sous mon nom : Jacques Brasseul. Envoyez-moi une invitation…