Sur le bord du cyclone

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A la télé, l’arrivée du cyclone Matthew sur la Floride

Il est rare qu’on se trouve au cœur d’un cyclone, mais il est fréquent (pour peu qu’on habite dans une région concernée) d’attendre son passage et de n’en voir que la queue. Jusque-là, pour nous, à Madagascar (île Ste Marie et Tamatave), à la Réunion, ou dans le Sud des Etats-Unis, c’est la deuxième option qui s’est présentée, pas de « direct hit ».

Le branle-bas de combat, à la marina de Dinner Key, Miami, a commencé bien une semaine avant, quand l’ouragan était à la Martinique et qu’il poursuivait vers la Jamaïque, puis qu’il bifurque au nord, traverse Haïti, l’est de Cuba, ensuite les Bahamas, avant d’atteindre la Floride. Ca a été le grand sujet de conversation dans le lounge de Dinner Key marina, jour après jour, au fur et à mesure que le typhon s’approchait, sujet alimenté par la télé et internet. Puis la veille de son arrivée sur le sud de la péninsule américaine, une partie des bateaux est partie vers la rivière de Miami, se réfugier dans le downtown, au milieu des gratte-ciel, une autre vers les mangroves de la baie de Biscayne, au sud, une autre (la plus nombreuse) est restée sur place, soit les pontons, soit les bouées du mooring field, en doublant les amarres et éliminant toute prise au vent. Mais la plupart des propriétaires ont quitté leur bateau pour aller attendre chez eux ou à l’hôtel. Quelques-uns sont restés à bord, même avec des enfants…

Finalement, plus de peur que de mal, pluies torrentielles et vent fort à Coconut Grove et le reste de Miami, Matthew a décidé de frapper plus au nord, le long de la Floride, de la Géorgie et de la Caroline du Sud, tout en restant plutôt au large de la côte, et avec une force décroissante.

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Quelques jours avant, juste après un orage, dans le mooring field de Dinner Key marina, baie de Biscayne, au sud de Miami :

Le mouillage, pas très protégé, vu du Sonesta hotel, Coconut Grove  :

Dégâts dans une marina de Hilton Head Island, Caroline du Sud :

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Autant que je sache, on n’a signalé aucune perte en mer pendant ces longues semaines. Pour avoir une idée de ce que ça peut être, dans l’océan, on peut toujours lire ou relire Typhoon, de Joseph Conrad (traduit par André Gide). L’euphémisme de la dernière phrase du livre est célèbre :

Le vieux Sol lui aussi est d’avis qu’il n’y avait rien de mieux à faire.
Mac Whirr me disait l’autre jour :
– Il y a des choses, voyez-vous, qu’on ne trouve pas dans les livres.
Pour un homme si court, je trouve qu’il ne s’en est pas mal tiré. »

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