Dans ses luttes contre la Castille puis l’Espagne, le Portugal a eu plus de succès à la fin du Moyen Âge, grâce à un personnage inconnu en France, mais à qui le pays doit son existence même, en tant que nation indépendante, c’est Nuno Álvares Pereira, l’équivalent chez nous d’un mélange entre Roland, Jeanne d’Arc et Charlemagne. Il est d’ailleurs mort en 1431, la même année que Jeanne, et comme elle c’est un saint, canonisé par Benoît XVI en 2009. Il a en effet partagé sa longue vie entre la tête des armées, comme deuxième connétable du pays, et l’ordre du Carmel, où il se dépouille de tous ses biens et titres à 63 ans et entre au service des pauvres. Un azulejos, trouvé par hasard à Cascais, éveille l’attention du touriste : A primeira façanha de Nun Álvares (le premier exploit de Nuno Álvares), 1382, à 22 ans donc. On imagine contre les Castillans et leur volonté de conquête du petit royaume voisin, puisque toute sa carrière de guerrier s’est faite à guerroyer contre l’Espagne.
La fin de sa vie est une période charnière, le tournant entre le Moyen Âge et la Renaissance, la fin d’une époque, le début d’une ère nouvelle. Quand Nuno Álvares rentre au Carmel, en 1423, c’est le moment où Henri le navigateur, installé à Lagos en Algarve, lance les grandes explorations portugaises, il a alors 29 ans. Le monde va basculer dans les Temps modernes.
Un site est consacré au héros national, où on trouvera toutes ses batailles contées par le menu, ainsi qu’une page Facebook, comme le veut l’époque.
Étiquettes : azulejos, Carmel, Castille, Henri le navigateur, Jeanne d'Arc, Nuno Alvares, Temps modernes
Votre commentaire