Lisbonne, et quelques toiles (1)

Antoine Watteau (1684-1721), dessin de femmes sous la Régence

Calouste, c’est le très beau prénom* de M. Gulbenkian, un bienfaiteur de Lisbonne, qui a fait fortune dans le pétrole entre les deux guerres (« M. 5%« ) et qui a laissé un magnifique musée dans la capitale, d’une richesse exceptionnelle. On peut y aller et y retourner, d’autant que le site est très agréable, et les deux restaurants aussi, l’un dans le parc, l’autre à l’intérieur.

 

https://en.wikipedia.org/wiki/Domenico_Ghirlandaio

Domenico Ghirlandaio, peintre de Florence au Quattrocento, Jeune femme

 

Fantin-Latour, La lecture, 1870

Cette toile apparaît aussi et surtout comme le révélateur des sentiments secrets et des pensées profondes d’une jeune femme, dont l’on devine le besoin d’indépendance. Ce curieux tableau, fascinant à plus d’un égard, remporta un vif succès au Salon, ainsi qu’en témoigne l’échange épistolaire entre les sœurs Morisot : tandis que Berthe confie à sa sœur : «Ton ami Fantin a un vrai succès ; le portrait des demoiselles Dubourg est un vrai bijou », celle-ci répond : « Rien ne m’étonne moins que de savoir que Fantin a fait un chef-d’œuvre ; l’étude d’après nature et le genre intime lui vont mieux que tout le reste

Auguste Renoir peint Madame Monet en 1874 à La Grenouillère

Maupassant était un habitué de La Grenouillère, ainsi décrite en 1881, dans une nouvelle de La maison Tellier :

On sent là, à pleines narines, toute l’écume du monde, toute la crapulerie distinguée, toute la moisissure de la société parisienne : mélange de calicots, de cabotins, d’infimes journalistes, de gentilshommes en curatelle, de boursicotiers véreux, de noceurs tarés, de vieux viveurs pourris ; cohue interlope de tous les êtres suspects, à moitié connus, à moitié perdus, à moitié salués, à moitié déshonorés, filous, fripons, procureurs de femmes, chevaliers d’industrie à l’allure digne, à l’air matamore qui semble dire : “Le premier qui me traite de gredin, je le crève.” … Ce lieu sue la bêtise, pue la canaillerie et la galanterie de bazar. Mâles et femelles s’y valent. Il y flotte une odeur d’amour, et l’on s’y bat pour un oui ou pour un non, afin de soutenir des réputations vermoulues que les coups d’épée et les balles de pistolet ne font que crever davantage.

William Turner, Naufrage du Minotaure, 1810

Whilst sailing from Gothenburg to Britain, under the command of John Barrett, Minotaur in darkness and heavy weather struck the Haak Bank, or Razende Bol, on the Texel off the Netherlands, then part of the First French Empire, in the evening of 22 December 1810, after becoming separated from her consorts, HMS Plantagenet and LoireMinotaur got stuck in the sand, rolled on her side and quickly made water. It was decided to cut all the masts to lighten the ship; this destroyed some of the boats. By the early morning, the ship had nevertheless sunk deeper, flooding the forecastle. Waves pounded the hull. Around 08:00, the hull split asunder. The crew, taking refuge on the poop deck, tried to evacuate on a remaining launch and two yauls. Thirty-two men escaped on a yaul. When they reached the Dutch coast, this inspired another eighty-five to use the launch; they too reached the shore. Captain Barrett, together with about a hundred men, then tried to escape with the remaining yaul but it was swamped and all drowned. Around 14:00, the Minotaur turned completely, drowning the remaining crew. The 110 of her crew that had taken to her boats informed the Dutch authorities of the disaster. Another twenty survivors were rescued by a pilot vessel. The authorities placed the survivors under custody and refused to dispatch more rescue vessels until the following morning. The rescue party found however that apart from four men who had reached shore by clinging to wreckage, no survivors remained on the vessel or in the surrounding water. The death toll therefore was between 370 and 570 men. All survivors were taken to France as prisoners of war.

Bretonnes au pardon, par Pascal Dagnan-Bouveret

Like many of his contemporaries, Dagnan-Bouveret was fascinated by the religious customs of Brittany. … When the picture was shown at the 1887 Salon and the 1889 Paris Exposition Universelle, critics applauded its exactitude—unsurprising, as Dagnan-Bouveret used photographs to aid his work.

Autres toiles :

Pessoa est représenté par le peintre et écrivain moderniste, Almada Negreiros (1893-1970).
L’autoportrait d’Edgar Degas date de 1863.
Frans Hals fait le portrait de Sara Andries Hessix.
Thomas Gainsborough, celui de Miss Philadelphia Rowley.
Rembrandt représente Palas Atena (Pallas Athena) et un vieillard (1645).
Enfin, Quentin de la Tour fait le portrait de Louis Duval de l’Epinoy, marquis de Saint-Vrain (1745)

Le miroir de Vénus, Edward Burne-Jones

In a manner clearly suggestive of the Quattrocento, and Botticelli in particular, the work gives precedence to the decorative harmony of the whole and deliberately evokes a sense of nostalgia for the past.

Plus sur la collection.

* Variante de Calixte, ou Callisto (le meilleur, le plus beau en grec).

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Une Réponse to “Lisbonne, et quelques toiles (1)”

  1. Vénus | Le journal de Joli Rêve Says:

    […] Retourner dans un musée déjà visité permet de découvrir de nouvelles pièces, ou des particularités ou détails qui avaient échappé. Ainsi, au Gulbenkian, cette toile d’Edward Burne-Jones, Le miroir de Vénus, a quelque chose de spécial, même si on ne s’en aperçoit pas au premier abord. En général, dans les tableaux de groupe, chaque personnage est différent, et quand on passe trop vite, on pense que c’est vrai aussi pour ces neuf femmes autour de la déesse. Cependant, ce n’est pas le cas, il s’agit d’une seule et même personne, représentée dix fois dans différentes poses. Sans doute celle qui a servi de modèle au peintre était-elle sa bien-aimée, ou un amour perdu, ou sa fille, qui sait ? Toujours est-il qu’elle est très belle et qu’on resterait longtemps à la contempler, dans toute sa pureté et sa beauté. D’ailleurs dans la même salle, un autre tableau de Burne-Jones, Le bain de Vénus, représente la même. […]

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