La Corogne


Le port et le fort Santo Antón, 1896, par Juan Martinez Abades

Il fallait bien y arriver un jour, à cette Mecque de la voile, sur le chemin de toutes les voies venant du nord, Anglais, Allemands, Hollandais, Belges, Scandinaves, etc., allant vers le Portugal, puis les Canaries ou la Méditerranée. Ou ceux qui remontent, se préparant à la grande traversée, celle du golfe de Gascogne, plus dure que la traversée de l’Atlantique selon certains, même si elle ne dure que deux jours.

La Coruña est une des grandes villes de Galice avec Vigo, chacune comptant un peu plus de 200 000 habitants, les autres, Santiago, Pontevedra et Lugo, dans les cent mille.

Départ de Camariñas, à environ 45 milles de La Corogne, le dernier jour d’une dépression, vent arrière à 20-25 noeuds, 8 heures.

Lorsque Philippe II, au faîte de sa puissance et de celle de l’Espagne, envoie l’Invincible Armada pour mater la petite Angleterre, il ne s’attend pas à un désastre de cette ampleur, la moitié de la flotte perdue (sur 130 navires) et dix mille hommes seulement qui revinrent (sur 30 000…). Elizabeth Ière profite de l’échec hispano-portugais (le Portugal vient d’être annexé par l’Espagne) et envoie Francis Drake – dix ans après son tour du monde – à La Corogne pour achever l’armada. Et ce qu’on sait moins, c’est qu’un autre désastre attend cette fois les Anglais, en 1589, grâce en partie à Maria Pita, l’héroïne de la ville, la Jeanne d’Arc galicienne : 30 navires perdus et 13 000 morts dans l’expédition britannique.

Construit en 1587, le fort de Santo Antón a contribué à la défense lors de l’attaque de Drake, il était construit sur une île, comme on le voit sur la peinture du haut encore au XIXe, rattaché à la terre et au port au XXe siècle.

Images de la ville :

Sur le mont San Pedro, parc de loisirs :

Le canon Vickers, géant (17 m), sur le Monte de San Pedro, a été acquis sous Primo de Rivera, en 1929, il protégeait l’entrée de la ria, portée de 38 km. Pendant la guerre, il permit aux sous-marins allemands de relâcher dans le fjord de Ferrol, abri parfait, sans être inquiétés par la marine anglaise. Une position favorable à l’Axe, malgré la neutralité de l’Espagne de Franco.

Vue de La Corogne par Urbano Lugrís, 1959, on distingue la Torre de Hercules au fond (museo de Bellas Artes de la ville) :

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