Xixón

Gijón en 1820, par Mariano Ramón Sánchez (1740-1822)

Gijón en castillan. Xixón est de l’asturien, car il y a une langue asturienne, comme le galicien en Galice, c’est le bable, une langue latine comme ses voisines, malgré le lointain peuplement celtique du coin. Un climat océanique, entre pluie et soleil au printemps, et on a droit à de somptueux arcs-en-ciel. Même deux pour le prix d’un !

Dialogue avec le voisin et son pavillon euro-britannique :

– So, you’re a Remainer…
– Yeess!
– And Brexit?
– Don’t tell me about it, this flag is my way of protesting. I want to be Spanish!

La ville d’environ 300 000 habitants est la deuxième de cette côte après Bilbao, les autres, Santander, San Sebastian, La Corogne, Santiago, Vigo, sont moins peuplées, variant entre 100 000 et 250 000.

C’est aussi une des plus agréables, une de celles où on aurait vraiment envie de s’établir. D’un côté la marina, en plein centre (tout accessible à pied) et pas très chère, de l’autre côté (de la presqu’île de Cimadevilla), l’immense plage et les surfeurs, tout ça à quelques minutes. Les rues piétonnes, le marché couvert, le théâtre, les cafés et restaurants, l’animation, rendent vite amoureux de cette cité. Détruite pendant la guerre civile, bombardée, anéantie, ravagée, tout ça est évidemment bien loin maintenant, dans cette métropole moderne et impeccable, presque suisse dans sa propreté, à croire que les Espagnols ont un côté germanique…

gijon

Jovellanos est le grand homme de Gijon, écrivain et homme d’Etat des lumières c’est l’équivalent de Voltaire ou Diderot ici. Mais autant ces deux-là sont connus en Espagne, autant le premier l’est peu en France. En tout cas, ses évocations sont partout présentes dans la ville, musée Jovellanos, théâtre Jovellanos, rues, places, etc. Il meurt en 1811, quand les troupes napoléoniennes ont envahi son pays, sans savoir la fin de l’histoire, un peu comme Zweig en 1942 croyant que la guerre était gagnée pour les nazis…

Est-ce que par hasard la société ne serait pas autre chose qu’une grande compagnie où chacun place ses forces et ses lumières, et les consacre au bien de tous les autres ?

Superbe café du théâtre, rendez-vous du matin : Café Dindurra.

Étiquettes : , , , , , , , ,

2 Réponses to “Xixón”

  1. JB Says:

    Gijon

  2. Jacques Brasseul Says:

    Article Figaro

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s


%d blogueurs aiment cette page :