C’est ce qu’ont accompli les 18 survivants (sur 270) de l’expédition de Magellan, sur le Victoria (le seul bateau revenu, cinq au départ), entre le 10 août 1519 et le 8 septembre 1522. Parmi tous les grands navigateurs de l’époque des Grandes Découvertes, le trio gagnant est Colomb-Vasco de Gama-Magellan, mais curieusement le nom de Juan Sebastián El Cano reste largement inconnu. C’est pourtant lui qui a ramené le dernier bateau en Espagne et réalisé l’exploit, Magellan ayant été tué aux Philippines. Ses mots en arrivant à Séville, après trois ans d’aventures extrêmes :
Je crois que plus personne après nous n’accomplira un tel voyage !
Une exposition remarquable sur Elkano (nom basque du navigateur, il est né à Getaria) comble cette lacune, au musée maritime de Bilbao. On constate que les marins embarqués venaient de tous les pays d’Europe, beaucoup d’Espagnols bien sûr, et de Portugais, mais aussi des Italiens, des Français, des Hollandais, des Grecs, des Allemands, des Anglais, etc.
Et ceux qui revinrent :
Le départ de Séville, tableau de Manuel García y Rodríguez, Club naval de Valparaiso, Chili :
On pense au passage célèbre de Chateaubriand dans ses Mémoires d’outre-tombe sur le départ de la flotte athénienne, et la jeunesse :
La jeunesse est une chose charmante : elle part au commencement de la vie couronnée de fleurs comme la flotte athénienne pour aller conquérir la Sicile et les délicieuses campagnes d’Enna. La prière est dite à haute voix par le prêtre de Neptune ; les libations sont faites avec des coupes d’or ; la foule, bordant la mer, unit ses invocations à celle du pilote ; le pæan est chanté, tandis que la voile se déploie aux rayons et au souffle de l’aurore. Alcibiade, vêtu de pourpre et beau comme l’Amour, se fait remarquer sur les trirèmes, fier des sept chars qu’il a lancés dans la carrière d’Olympie.
- A Getaria
- Juan Sebastian El Cano, lithographie
- El Cano, par J. Lopez Eguindanos
Dans un journal local :
Stefan Zweig a écrit une biographie de Magellan, passionnante comme toutes ses biographies.
Aussi au musée maritime :
- Antonio Aldama Tejada, Jeu de fumées, 1934
- Severo Lopez Azarloza, Le passage de l’Axpe, 1923
- Indien Caboclo
- La ria de Bilbao, Pedro Texeira, 1634, Atlas des côtes et ports d’Espagne
- Extérieur du musée
Étiquettes : Antonio Aldama Tejada, Axpe, Caboclo, Chateaubriand, Elkano, Itsas museum Bilbao, Juan Sebastián de Elcano, Juan Sebastián El Cano, Magellan, Manuel García y Rodríguez, Mémoires d'Outre-Tombe, paean, Pedro Texeira, Severo Lopez Azarloza, Stefan Zweig
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