Archive for the ‘CaraÏbes’ Category

Les Mutins sont mutins

10 novembre 2018

Ils sont mutins les Mutins, ces habitants d’un DOM imaginaire des Caraïbes, mutins dans les deux sens du terme. Révoltés d’abord, rebelles, insoumis, puisque le roman nous replace dans la grande grève et les émeutes de 2009 aux Antilles, à l’époque du président Sakko, contre la ‘pwofitasyon’, autrement dit l’exploitation outrancière dont les habitants se sentent victimes, levés à la fois contre les patrons locaux et l’Etat français employeur. Mais mutins aussi dans l’autre sens, espiègles, taquins, malicieux, badins, notamment au plan des mœurs, et surtout sexuelles, galipettes, cabrioles et culbutes, dont le livre nous fait part le plus crûment et innocemment du monde.

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Mal de mer fatal

3 novembre 2017

Odd Times, un cotre à corne (gaff-rigged cutter) de seulement 23 pieds (7 m), a fait naufrage en 1967 dans des circonstances malheureuses. Tout a commencé par un mal de mer persistant. Peter Rose, son propriétaire et skipper l’avait conduit depuis son Essex natal (au nord-est de Londres) dans la mer Egée, puis à travers l’Atlantique vers La Barbade, où il arrive en janvier 1966, les autres Antilles ensuite, et finalement les Etats-Unis le long de la côte Est, jusques dans le Rhode Island, où il passa l’hiver 1966-67. L’été suivant, il le conduisit dans les provinces maritimes du Canada, en Nouvelle Ecosse, d’où il fit route vers St Pierre et Miquelon, avec un ami et équipier, Paul Sheard.

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Le voyage en Amérique

15 août 2017

Juillet 2013

de Thula Thula, 2011-2017, près de six ans passés dans le Nouveau Monde, de décembre 2011 à avril 2017, dont cinq aux US, sur la côte Est et dans le golfe du Mexique, entre la Nouvelle Orléans, le plus à l’Ouest, et Mount Desert Island, dans le Maine, le plus à l’Est (et au Nord…). Avec des allers-retours en Europe en avion bien sûr. Un petit essai de bilan de cette expérience de voile et de plaisance en Amérique.

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De La Barbade aux Grenadines, en annexe

18 octobre 2016

Peter Tangvald convoyait seul son cotre bermudien de 32 pieds, Dorothea, de Guyane française en Floride, en mars 1967, avec une escale prévue à Charlotte Amalie dans les îles Vierges américaines. Construisant un nouveau bateau, il voulait vendre celui-là, et les possibilités étaient évidemment plus grandes à Fort Lauderdale qu’à Cayenne. Mais les événements en décidèrent autrement, sa traversée s’arrêta à 40 milles au sud de la Barbade. Il raconte lui-même l’histoire.

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Naufrage aux Bahamas

19 novembre 2012

Peter Middleton, un ancien pilote de la RAF, parcourait les océans avec sa femme et leur Nain Jaune, un ketch de 35 pieds ; le bateau, parti de Turks et Caicos, a trouvé sa fin en arrivant à la première île des Bahamas, Mayaguana. C’était en 1977, Middleton est mort longtemps après, en 2010, il était né en 1920. Véritable héros, il a participé à la bataille d’Angleterre et à toute la guerre, de 20 à 25 ans
Never in history have so many owed so much to so few (Churchill)

Peter Middleton est le grand-père de Kate, épouse du prince William.

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Naufrage à Porto Rico

17 novembre 2012

Song était un sloop à bouchains de 26 pieds, biquille, skippé par George Harrod-Eagles, un Australien parti d’Angleterre à destination de son pays d’origine. Le bateau a été perdu en janvier 1982 sur le récif « Le Ronfleur » (Arrecife Roncador), devant la côte nord-est de Porto Rico, voici les circonstances, racontées par le skipper.

Navigateur solitaire, George Harrod-Eagles était parti à la fin de l’été de Lowestoft (Suffolk). Après avoir fait escale dans divers ports des deux côtés de la Manche, il atteint Madère fin septembre, puis Ténérife aux Canaries en octobre. La traversée de l’Atlantique a lieu en novembre, le bateau met 42 jours pour arriver à La Barbade. George passe les fêtes de Noël à Carlisle Bay (Bridgetown), puis une semaine à Fort-de-France, avant de partir vers Porto Rico le 14 janvier, destination Fajardo.

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La plage du dentiste

8 août 2012

Evidemment ça sonne mieux en portugais (à peine) : Praia do Dentista, au sud-est de l’île de Giboia. Peut-être à cause de notre ami Ricardo, ancien dentiste ? En tout cas, malgré ce nom prosaïque, elle est spectaculaire. Un peu trop fréquentée par les vedettes sans doute, mais quand même, le rideau vert de cocotiers qui tombe dans l’eau, la finesse et la blancheur du sable, l’eau émeraude, c’est époustouflant. Les côtes du Brésil par ici se distinguent des Caraïbes, non pas par les plages, qui les valent bien, mais par l’absence de vents constants, réguliers, on l’a déjà dit, et aussi par le manque de transparence de l’eau. Pour des raisons mystérieuses, peut-être la masse du continent avec tous les fleuves qui se déversent dans la mer, l’eau est trouble. Il faut chercher les endroits où plonger où elle est claire, en tout cas ce n’est pas les Bahamas… Une autre différence, celle-là à l’avantage du Brésil, c’est l’accueil, la gentillesse des gens, c’est tout simplement exceptionnel. Après les visages renfrognés des Antilles, ici c’est le paradis. On est bien, on se sent chez soi, à l’aise. Encore mieux qu’en Turquie, où les gens sont très gentils aussi, mais ici, c’est l’Occident, même l’extrême Occident, et pour un Européen, c’est génial. Avec une langue latine en plus.

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Ponts

29 juin 2012

Quand on a choisi jeune la voile comme passe-temps, hobby, sport favori, et donc qu’on a passé du temps sur l’eau, on peut s’attendre à subir un jour ou l’autre des désagréments, ou pire, des accidents, des désastres, bref des fortunes de mer. Les amiraux en savent quelque chose, ou les officiers, les commandants, même en temps de paix, et bien sûr aussi les capitaines de cargos ou de paquebots. Pas besoin de tempête d’ailleurs, comme on l’a vu récemment avec le cas du Concordia, une catastrophe si facilement évitable. Par beau temps donc aussi, surtout par beau temps pourrait-on dire, paradoxalement. Pas si paradoxal en fait, car quand le temps se gâte la plupart des bateaux restent au port, et lorsque la météo est bonne on est moins attentif.

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Misfits et outcasts aux Bahamas

23 juin 2012

Dans un de ses romans à succès, The King of Torts, un « legal thriller » selon la spécialité de l’auteur, John Grisham donne dans un des chapitres une description très réaliste et amusante des paumés américains exilés aux Bahamas, voir extrait ci-dessous. On s’y croirait, c’est tout à fait l’ambiance. Le livre lui-même appartient à la catégorie classique « ascension et chute », ascension, toujours fulgurante, et chute, toujours brutale… Balzac a inauguré le thème, dans le roman en tout cas, avec ses Splendeurs et misères des courtisanes, où le héros des Illusions perdues, Lucien de Rubempré, propulsé par le mystérieux et machiavélique Vautrin agissant dans l’ombre, frôle le Soleil pour tomber dans la nuit noire. Avec Grisham, qui n’est pas Balzac, livres courts et épurés, « page-turners » aux ingrédients classiques, ça se passe (pour celui-là) à Washington DC, dans les milieux d’avocats, de la politique et des grandes firmes, autour des thèmes de l’argent rapide et fou, de la finance, des Class Actions et des Mass Torts.
Dans le même esprit, Douglas Kennedy, dont on se demande pourquoi il reste inconnu aux Etats-Unis, inverse le procédé, ses romans utilisent souvent la même ficelle : le héros ou l’héroïne tombe d’abord dans la déchéance, et l’essentiel de l’histoire réside ensuite dans la façon dont elle ou il se relève. Le suspense est lié à cette remontée, qui peut porter sur des décennies et devenir un roman fleuve, du maccarthysme à Bush comme dans La poursuite du bonheur.

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Îles à la dérive

23 juin 2012

Les îles Bimini, devant la Floride, et au bord du Gulf Stream, sont hantées par le souvenir d’Ernest Hemingway, où il a vécu dans les années 1930. C’est là que Le vieil homme et la mer et Îles à la dérive ont trouvé leur inspiration  Le titre français du dernier livre, quoique bien trouvé, ne reflète pas le sens original, Islands in the Stream, c’est-à-dire plutôt îles dans le courant, dans le Gulf Stream, ce ne sont pas les îles qui dérivent, mais bien la mer.
Hemingway y a véritablement lancé un nouveau sport, la pêche au gros, dans les eaux poissonneuses du Gulf Stream, en témoigne ce texte (où sont relatées les mésaventures de l’écrivain, qui se tire une balle dans le pied en voulant tuer un requin…) et cet espadon monstrueux à côté de lui 

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Naviguer aux Bahamas

22 juin 2012

Pour aller de Miami à Nassau, il faut 35 minutes en avion, mais pour faire le trajet en voilier, compter trois jours… Deux petits archipels facilitent les choses, permettant des escales idéales, les Berry Islands, et les Bimini. Environ huit heures pour aller de Nassau aux Berry islands, quinze heures pour Berry-Bimini, et huit heures encore pour Bimini-Miami. Chaque tronçon présente des caractéristiques différentes. Le premier est le plus facile, court et en haute mer (bleu foncé sur la carte). Le deuxième pose un problème car il faut traverser sur environ 70 milles le Bahama Bank (bleu clair), avec peu de fond, et une journée ne suffit pas, il est déconseillé de naviguer de nuit sur le banc. Comme on le voit sur la carte, on a d’abord 15 milles en haute mer, vers le rétrécissement à l’ouest des Berry islands, puis le banc. Il faut donc faire la première partie de nuit, et calculer son coup pour arriver au lever du jour au début du banc, soit partir vers 4h du matin, faire deux à trois heures vers l’ouest en haute mer, puis tomber vers 7h sur le banc, avec douze heures devant soi pour le traverser, et atteindre les Bimini aux alentours de 19h.
Naviguer en juin présente des inconvénients ici, il pleut beaucoup, il y a des orages, c’est la saison des cyclones qui commence, et il fait très chaud. Mais en contrepartie on a les jours les plus longs de l’année, le soleil disparaît après 20 heures, ce qui est peu fréquent sous les tropiques, celui du Cancer passe par ici, exactement à George Town.

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Paradise island

21 juin 2012

mérite mal son nom. De l’autre côté de Nassau, reliée par deux ponts, l’île est plutôt l’enfer du factice, de la consommation artificielle et, à la marina et dans les palaces (25 000 dollars la nuit, DSK est battu), du luxe ostentatoire et exorbitant. C’est le règne du kitsch numéro 2, à une échelle démesurée. Mais la curiosité, et le fun, impliquent de visiter ce Disneyland aquatique, l’opposé total du reste des Bahamas, paradis naturel bien réel qui donne à l’Etat-archipel sa réputation mondiale : Bahamas, nom magique, nom puissamment évocateur, ce n’est pas pour rien.
Tout ça est censé tourner autour du thème de l’Atlantide engloutie, « Atlantis Resort », parfois avec un certain succès, comme dans les immenses aquariums, parfois dans un mauvais goût total, comme avec des pyramides Maya transformées en toboggans géants pour baigneurs…

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Sur l’eau (6)

20 juin 2012

Bahamas, juin 2012

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Oh the shark has…

19 juin 2012

Oh, the shark, has, pretty teeth, dear …and he shows them, pearly white
Just a jackknife, has Macheath, yeah …and he keeps it, out of sight

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Exumas

15 juin 2012

Les Exumas, c’est le clou des Bahamas, un chapelet d’îlots sur plus de cent milles nautiques (environ 200 km), dont beaucoup privés, vendus à des milliardaires, on s’est arrêté près de celui de l’illusionniste David Copperfield (entre parenthèses jamais compris de quel droit il s’était approprié Dickens celui-là, qu’il s’approprie une île des Bahamas, pourquoi pas, mais Dickens !).

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