Archive for the ‘Histoires de mer’ Category

Solent

23 août 2022

Le Solent vu de Cowes, sur l’île de Wight, en août.

Le Solent*, Cowes, Wight et les Needles, Old Harry rocks.
Mecque de la voile, avec en face de l’île de Wight les grands ports de Portsmouth et Southampton. Poole et sa baie immense pas loin à l’ouest, port naturel exceptionnel , Chichester à l’Est, vaste espace pénétré par la mer et voué à la plaisance . Courants forts cependant et bancs à éviter. Des marinas (incroyable concentration, du jamais vu, et chères), des mouillages, des pontons isolés et des bouées pour s’amarrer partout heureusement.

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Jean Cousin, avant Colomb et Gama…

5 août 2022

Au château, musée des beaux arts de Dieppe

En 1488, Jean Cousin aurait embarqué à Dieppe pour l’Afrique de l’Ouest. Le navire, dévié par une forte tempête vers l’Ouest, aurait atteint des côtes inconnues. Il aurait ainsi remonté un fleuve nommé Maragnon (ultérieurement Amazone par les Portugais) puis serait rentré à Dieppe en 1489. Il aurait ensuite fait route vers l’Afrique et passé le cap de Bonne Espérance et aurait ainsi précédé Vasco de Gama de neuf ans.

A Dieppe, on lit partout que ce navigateur au tournant des XVe et XVIe siècles a découvert l’Amérique avant Christophe Colomb, et en plus contourné l’Afrique avant Vasco de Gama et débarqué en Inde ! Ainsi il devancerait les deux plus célèbres explorateurs avec Magellan, sans que le monde le reconnaisse ! La Colombie devrait donc plutôt s’appeler ‘Cousinade’ et la province canadienne ‘British Columbia’, ‘British Cousiny’… Et il y a du boulot, il faut changer tous ces noms. Il n’a pas fait le tour du monde, non. Magellan est tranquille.

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La Normandie et les peintres 7

5 août 2022

Les marines au musée de Fécamp. Naufrage ou La Tempête, 1757, Pierre-Charles Le Mettay.

Quel personnage, le vent pour les marins ! On en parle comme d’un homme, d’un souverain tout puissant, tantôt terrible, tantôt bienveillant […]. Nous le connaissons plus que notre père ou que notre mère, cet invisible, ce terrible, ce capricieux, ce sournois, ce traître, ce féroce.
Guy de Maupassant, Sur l’eau

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La Normandie et les peintres 5

5 août 2022

Au musée de Fécamp, en plein centre du port, avec vue de tous les côtés, très riche pour une ville moyenne. Ci-dessus, ‘L’épouse en deuil’, de Jean-Pierre Laurens, 1922, il représente ici sa belle-sœur, Alice Diéterle, qui a perdu son mari lors de la grande guerre. Style « inspiré par Ingres et les primitifs italiens » (notice du musée).

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La Normandie et les peintres 2

5 août 2022

Le départ pour Jersey, Guillaume Fouace (1837-1895)

Les marines au musée Thomas Henry, à Cherbourg.

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Îles de Vendée

26 juin 2021

Vieux Château de l’île d’Yeu

Le château de l’époque de la guerre de Cent ans, à l’île d’Yeu, est un véritable choc. Construit sur un promontoire, entouré par la mer, c’est lui qui aurait inspiré Hergé pour son Île noire. On est abasourdi de voir que dans un siècle de guerres, d’épidémies monstrueuses et de famines, ces hommes aient construit un pareil ensemble monumental, en plus sur une île minuscule et éloignée du continent. On a du mal à comprendre l’intérêt stratégique et l’effort surhumain qu’il implique.

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Rochefort is a delight

10 septembre 2020

Le départ des Minimes, toujours un grand moment

C’est la phrase de Nick Chavasse dans son guide Atlantic France, de la fameuse collection IMRAY.

Et c’est vrai, la ville est merveilleuse, la ville des Demoiselles, de l’Hermione, de la Corderie royale, du pont transbordeur et de la Charente. Propre et nette comme un sou neuf, elle inspire le calme et la détente. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, etc. Mais elle se mérite, par voie d’eau, il faut remonter le petit fleuve sur 15 milles avant d’y arriver, avec un très fort courant de marée. Le vent est portant ce jour-là de septembre, et avec vent et courant on flirte avec les 7 nœuds à la voile. Bien choisir son moment, il faut y aller à la marée montante et revenir à la marée descendante. Parti de l’île d’Aix, juste devant l’estuaire, à marée basse de vives eaux, on a seulement entre 2 et 3 m d’eau. Pas trop de sueurs froides après le waterway, souvent encore bien plus ‘shallow’, sauf qu’ici personne ne vient vous tirer en cas d’échouage. Retour deux jours après, à marée haute descendante, tranquille, 4 à 7 m d’eau.

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23 fois l’Atlantique…

23 août 2020

Parti de Brouage, le fondateur de Québec, Samuel de Champlain, a traversé 23 fois l’océan Atlantique. Un record, pour les explorateurs de l’époque, avec un nombre impair de traversées, pour la bonne et simple raison qu’il est mort là-bas, en Amérique, en 1635, à plus de 65 ans, sa date de naissance est incertaine (1567 ?).

Brouage était un port de mer, ensablé ou envasé depuis la fin du XVIIe siècle, et abandonné de ce fait, au profit de Rochefort sur la Charente, un peu plus haut, et surtout La Rochelle. On voit bien sur la carte l’accès à la mer, en face du sud de l’île d’Oléron. La citadelle du XVIe siècle est maintenant un haut lieu touristique, consacré aussi comme ‘un des plus beaux villages de France‘, le tour des remparts est bien sûr un must. (more…)

We hated every minute of it!

11 mai 2020

Sur le banc du Bûcheron

David Lodge se met à la voile. Sur un Mirror ! Échec…

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Fureur

22 avril 2020

L’expression Furia Francese est née au moment des guerres d’Italie, à l’époque de François Ier (Marignan, 1515, etc.). Mais quand les Français guerroyaient en Europe sans grand résultat, les Portugais acquéraient un empire en Asie, avec une fureur équivalente. Une violence incroyable, propre à l’époque, inimaginable aujourd’hui, le fait en particulier d’un homme, « Le Terrible », Afonso de Albuquerque, bâtisseur du premier empire mondial. Cette « fureur portugaise » est décrite dans le livre de Roger Crowley, Conquerors (2016). Extrait, La prise de Goa, en 1510 :

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Des navires fantômes sur une mer vide

22 avril 2020

Comment l’histoire, la grande histoire, se joue à peu de choses. Vasco de Gama met trois semaines à l’aller de la côte est-africaine à la côte ouest de l’Inde, mais trois mois au retour, dans des conditions épouvantables. Il part au mauvais moment, à la mauvaise saison, dans l’ignorance du rythme des moussons et des vents favorables, rythme connu pourtant dans toute la région par les marins arabes, perses ou indiens, et qui favorise les traversées de l’océan Indien et les échanges depuis des siècles. Le voyage de Colomb a été une aimable promenade à côté :

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Rencontre sur l’Inharrime

22 avril 2020

en 1499. Les Portugais avec la flottille de Vasco de Gama ont contourné l’Afrique par le sud, et remontent vers le nord, dans l’océan Indien. Un membre de l’équipage raconte :

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La bonne ville de Sète

10 mars 2020


A la Pointe courte

Le film d’Agnès Varda en 1955, avec Philippe Noiret (âgé de 25 ans), a rendu le lieu célèbre. D’après les images, il n’a guère changé. C’est la partie de la ville qui donne sur l’étang de Thau, à l’arrivée du Canal du Midi, qui finit sur l’étang, et débouche sur la mer au port de Sète. Il y a toujours les ruelles, les maisons basses, le joyeux désordre, les bateaux des pêcheurs, et le refuge des chats.

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Not for the squeamish

5 janvier 2020

Not for the squeamish, l’entrée du port de Biarritz.
Lors d’une période de beau temps et de vent faible, voilà ce que ça donne, la houle se casse dans l’entrée étroite, entre la falaise et la digue. On imagine ça par gros temps…
Ensuite, l’avant-port est soumis à la houle et il faut faire un virement rapide pour entrer dans le premier bassin (il y en a trois). Impossible pour les voiliers de toute façon, des passerelles barrent l’entrée pour les mâts. Seuls les petits bateaux de pêche et vedettes à moteur peuvent le pratiquer. Dans la mesure où Biarritz, bien avant qu’il devienne le Cannes de la côte basque, était un port baleinier, on s’interroge sur les possibilités des navires de partir et revenir de cette côte.

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Le San Juan, 1563

19 juillet 2019

C’est un galion du XVIe siècle, un baleinier espagnol, basque plus précisément, qui a coulé lors d’une tempête à Red Bay au Labrador. Il est maintenant retapé à Pasaia, dans le but de reprendre la mer et en faire un représentant emblématique du Pays basque sur les cinq océans. La Fabrica Albaola est le chantier où on le reconstruit, c’est aussi un musée passionnant, avec de très beaux dessins et citations évoquant la Nouvelle France (Samuel de Champlain, etc.) et le rôle des pêcheurs basques à Terre Neuve.

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