Dorset and Devon

Au Yacht Club de Salcombe, Devon

Plymouth est dans le Devon, à la frontière de la Cornouailles (à distinguer de la Cornouaille, en Bretagne, sans ‘s’). En partant de Poole dans le comté de Dorset, juste à l’Est du Solent, on longe ce comté, puis le Devon, pour arriver à Torquay sur la British Riviera, et, après Start Point et Salcombe, au grand port militaire du Royaume Uni. La côte est très découpée, avec des estuaires profonds fournissant autant de ports naturels et d’abris. Un régal pour la plaisance, dans un mois de septembre très doux cette année 2022.

Torquay

Solent

Le Solent vu de Cowes, sur l’île de Wight, en août.

Le Solent*, Cowes, Wight et les Needles, Old Harry rocks.
Mecque de la voile, avec en face de l’île de Wight les grands ports de Portsmouth et Southampton. Poole et sa baie immense pas loin à l’ouest, port naturel exceptionnel , Chichester à l’Est, vaste espace pénétré par la mer et voué à la plaisance . Courants forts cependant et bancs à éviter. Des marinas (incroyable concentration, du jamais vu, et chères), des mouillages, des pontons isolés et des bouées pour s’amarrer partout heureusement.

C’est une péninsule !

Carentan, son canal vers la mer, fin de la péninsule du Cotentin côté sud-est

Le tour du Cotentin, de Granville à Carentan, c’est plus court et moins varié que le tour de la Bretagne, mais grâce aux îles anglo-normandes, à Chausey, au cap de la Hague, Cherbourg, St Vaast et Tatihou, la croisière est néanmoins superbe. Sans compter les terribles raz Blanchard et raz de Barfleur, à aborder avec moult précautions. Comme le dit Tom Cunliffe dans son superbe (et utile) guide, les courants font le tour du Cotentin à la vitesse d’un cheval au galop, ce qui rend la navigation passionnante, et délicate. Aucune traversée de plus de six heures ne peut éviter pendant un temps des courants contraires, le tout est d’optimiser.

Depuis le temps qu’on en parlait…

Il fallait bien y aller un jour. A Chausey, l’archipel magique entre Granville et St Malo. Sur la carte, en vert, tous les endroits découverts à marée basse, en jaune les îles et îlots toujours émergés (365 !), et en blanc ou bleu les passages ayant toujours de l’eau, mais souvent trop peu profonds pour un quillard à marée basse. On va plutôt vers le chenal de la grande île, en bas à gauche, là où on trouve encore deux mètres d’eau aux plus grandes marées, sur des bouées, à l’avant et à l’arrière pour ne pas éviter avec le courant.

Le Havre de la Vanlée

Ce nom mystérieux est tout simple en fait : la Vanlée est une petite rivière qui se jette dans la Manche à l’ouest du Cotentin, à 10 km au nord de Granville, et un cordon littoral de dunes forme un abri, un havre, comme on le voit sur la carte ci-dessous. Il s’agit en effet de la Côte des Havres. Havre non accessible aux bateaux à quille, avec les très fortes marées de la baie. Le coin est peu connu, sauvage, la plage infinie, la balade superbe. On peut se baigner dans un courant qui vous porte sur une longue distance, sans danger. La route qui traverse l’estuaire du petit fleuve, la plus haute sur la carte, est submergée lors des grandes marées. Des moutons en liberté broutent partout les prés-salés, des terriers dans tous les sens laissent imaginer une vie souterraine très active. 🙂

Autour de la Bretagne III

Entre Roscoff et St Malo

L’Aber Wrac’h, haut lieu de la voile, étape obligée, endroit mythique, qui ne faillit pas à sa réputation, le cadre est grandiose, et les bateaux en tout genre se retrouvent là. On discute, on évoque les croisières, c’est le moment d’une espèce de communion dans une passion commune.
Le sens du mot, étrange, son origine, sont discutés. Peut-être varech en breton…

Autour de la Bretagne II

La pointe du Raz, 20 juillet à 8h

Raz de Sein :

Autour de la Bretagne I

Lavande, pommes, hortensias, et petites fleurs jaunes (?) à Lanildut, aber Ildut, côte ouest

en juillet 2021

Quand l’Atlantique…

se prend pour la Méditerranée.
Un jour de pétole* en juillet dans la baie d’Audierne. La mer est plus bleue que le ciel, et un couple de dauphins se mêle à la fête. Le bateau avançait au moteur à cinq nœuds, et apparemment c’est aussi leur vitesse favorite.

Îles de Vendée

Vieux Château de l’île d’Yeu

Le château de l’époque de la guerre de Cent ans, à l’île d’Yeu, est un véritable choc. Construit sur un promontoire, entouré par la mer, c’est lui qui aurait inspiré Hergé pour son Île noire. On est abasourdi de voir que dans un siècle de guerres, d’épidémies monstrueuses et de famines, ces hommes aient construit un pareil ensemble monumental, en plus sur une île minuscule et éloignée du continent. On a du mal à comprendre l’intérêt stratégique et l’effort surhumain qu’il implique.

Le port le moins cher de France

Un petit air de Waterway

En remontant la Sèvre niortaise pour aller à Marans, à l’orée du fameux Marais poitevin, il y a un pont routier qui se lève, seulement une fois par jour à la marée haute, et ensuite une écluse à traverser pour accéder à un canal qui mène à la petite ville. Dans l’écluse, on s’amarre à un ponton en attendant le passage pour l’autre porte. C’est là, à couple avec un bateau belge, que la discussion s’engage :

Rochefort is a delight

Le départ des Minimes, toujours un grand moment

C’est la phrase de Nick Chavasse dans son guide Atlantic France, de la fameuse collection IMRAY.

Et c’est vrai, la ville est merveilleuse, la ville des Demoiselles, de l’Hermione, de la Corderie royale, du pont transbordeur et de la Charente. Propre et nette comme un sou neuf, elle inspire le calme et la détente. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, etc. Mais elle se mérite, par voie d’eau, il faut remonter le petit fleuve sur 15 milles avant d’y arriver, avec un très fort courant de marée. Le vent est portant ce jour-là de septembre, et avec vent et courant on flirte avec les 7 nœuds à la voile. Bien choisir son moment, il faut y aller à la marée montante et revenir à la marée descendante. Parti de l’île d’Aix, juste devant l’estuaire, à marée basse de vives eaux, on a seulement entre 2 et 3 m d’eau. Pas trop de sueurs froides après le waterway, souvent encore bien plus ‘shallow’, sauf qu’ici personne ne vient vous tirer en cas d’échouage. Retour deux jours après, à marée haute descendante, tranquille, 4 à 7 m d’eau.

La promenade au phare

Par un jour mi-ensoleillé de novembre, au cap Higer, avec la côte basque française en face. Cette promenade au phare, ce n’est pas celle de Virginia Woolf en Ecosse, mais plus modestement d’un banal touriste en Espagne.

Un métro international

La fameuse plage urbaine de la Concha (coquille) et la marina, depuis le mont Urgull

Le métro de San Sebastian est bien international puisqu’il traverse la frontière et va jusqu’à Hendaye. Peut-être le seul au monde ? Mais est-ce bien international puisqu’on reste au Pays basque, dont l’unité culturelle est évidente, de part et d’autre de la Bidassoa et des Pyrénées ? Un même peuple partagé entre deux pays par les hasards de l’histoire.
En tout cas, il est très pratique pour aller se balader dans la grande ville quand on est du côté français. Encore mieux avec une amie américaine…
C’est l’Euskotren (train basque) ou El Topo, la taupe, parce qu’il passe dans pas mal de tunnels.

Summer

Sur la plage à Bidart (Bidarte), Pays basque, août 2019