Toute petite île, pas du tout touristique, une chora construite à l’abri, derrière un flanc de montagne, invisible de la mer à cause des pirates. Pas très bien entretenue, on est loin de la blancheur et de la propreté de Folegandros ou Serifos, mais un petit port charmant, avec quelques restaurants et pensions sur la plage, et des eaux cristallines. On y passerait bien quelques jours, comme ce couple de Français rencontrés, collectionneurs des îles grecques, qui y sont depuis deux semaines, mais le temps presse, d’autres îles, des départs, des avions… Des policiers lettons travaillent ici pour l’UE, à surveiller les entrées d’immigrants illégaux, l’Asie est aux portes. On voit leur canot rapide sur une photo. Ils tuent le temps en discutant en anglais de leurs pays comparés avec les propriétaires des restaus du port, le temps semble arrêté, on a l’impression d’être dans un film italien vantant les mérites de la simplicité de la vie sur une île méditerranéenne, la sagesse cachée des habitants, etc.
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Agathonisi
13 octobre 2010Pythagoreion
12 octobre 2010A sleigh-ride down through the islands
12 octobre 2010Quand les vents du nord se lèvent ici, ça peut durer des semaines, jour et nuit, à force 5 à 7. Il vaut mieux partir d’en haut dans ce cas, ils vous offrent, comme le dit joliment Rod Heikell, « une balade en traîneau à travers les îles »*. C’est ce qui nous est arrivé depuis Kusadasi, neuf jours de descente à 20-30 noeuds de vent sans interruption, parfois des pointes à 33-35 noeuds dans les rafales. Le bateau n’avait jamais été autant à la fête. Comme le dit la notice de Siltala Yachts (le constructeur), les Nauticats ne se révèlent que par bon vent. Ici, sur une eau lisse, comme dans le chenal entre Samos et la côte turque, on a atteint 7,7 noeuds. Un peu saoulant à la longue, surtout en mer ouverte, avec des vagues courtes et hachées, et la nuit, où le bateau était secoué de violentes rafales, mais c’est quand même très efficace, pas de moteur pratiquement, sauf dans les manoeuvres au départ et à l’arrivée. Et ça fait du bien quand ça s’arrête, le lendemain même de notre arrivée à Fethiye, grand calme, grand beau temps, et la température remonte de cinq degrés.
Article Figaro