En visitant Queluz, on pense au poème de Musset, Sur trois marches de marbre rose :
Je rêvais à quelque autre chose.
Mais vous souvient-il, mon ami,
De ces marches de marbre rose,
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C’est quand même un mode de vie unique, le mode de vie US, on ne voit aucun pays qui ait adopté le même. A part le Canada, mais au Canada on est en plein mimétisme des Etats-Unis, sauf au Québec d’ailleurs qui garde un côté européen. Toutes ces banlieues étalées à l’infini, tous ces malls, tous ces commerces séparés les uns des autres de 200 à 300 m avec de l’espace partout, tout autour, des parkings immenses et toujours de la place, tous ces centres-villes avec des gratte-ciel et le reste qui s’étend qui s’étend à perte de vue. Ces villas sans aucune barrière les unes entre les autres, cette civilisation basée sur le déplacement en voiture, c’est unique. Ni en Europe, faute de place et du fait de l’histoire, ni en Asie, ni en Afrique, ni dans le reste de l’Amérique, on ne trouve ça. On aurait pu penser par exemple que le Mexique, le Brésil ou l’Argentine, qui ont autant d’espace que les Etats-Unis, aient adopté un mode de vie similaire, utilisant à fond cette ressource. Mais non, on retrouve en Amérique latine des villes et des espaces urbains qui rappellent plus l’Europe, des villages et des villes avec un coeur très comparable à ce qu’on trouve sur le vieux continent. Pourquoi les immigrants arrivés aux Etats-Unis se sont-ils organisés différemment, alors que ceux du Brésil ou de l’Argentine sont restés plus proches d’un type d’organisation classique, plus conforme à leurs racines européennes ? Difficile à expliquer, cela tient sans doute à la force de la centralisation des couronnes espagnole ou portugaise qui ont longtemps imposé un type de présence et d’occupation du terrain, alors qu’aux Etats-Unis les individus ont eu les coudées plus franches, ont finalement inventé, créé, quelque chose de nouveau, de totalement inconnu jusqu’ici.
Délicieux café en plein coeur d’Alicante, entouré de Banyans d’Australie, implantés ici dans les années 1920
Proches des Banyans des Indes ou ceux du Pacifique. On se souvient des banyans de Tamatave, sur une place à l’écart, délaissée, symbole de toute la ville d’ailleurs dans les années 1980.
Une idée de vacances pour juillet : pourquoi ne pas louer une maison à Vlieland ? Trois heures de TGV pour Amsterdam, deux heures de train pour Harlingen, une heure de ferry pour Vlieland, et vous êtes là dans la journée. Pas trop dépaysé par la nature, mais très dépaysé par les modes de vie, les maisons, la langue, la nourriture, etc., ce qui est bien l’essentiel. Et les bières, succulentes ! Excursions à Texel ou à Terschelling, les îles voisines, pêche, vélo, bateau, char à voile, rien ne manque. Si, l’eau est un peu froide, mais c’est la mer du Nord.
De Datça à Symi, de Symi à Bozzuk Buku, deux fois dans la journée il a fallu changer de pavillon, du drapeau turc au drapeau grec, puis l’inverse. Symi n’a rien perdu de son charme, ni le port de son éclat. Une salade grecque et un résiné avant de partir, dans ce restau vide qui attend les touristes, encore rares en avril. Quatre plaisanciers au port, serrés cependant, avec cet instinct grégaire qui les caractérise. La rencontre du jour, c’est ce bateau américain, venu du Lac Supérieur, le Half Moon de Bayfield, Wisconsin, parti des Apostle Islands, où il se trouve qu’on avait fait une croisière en 1992, en louant un bateau à Bayfield justement.
[…] et avant non plus dans le sud des Etats-Unis, surtout en Floride. Il faudrait remonter à Hvar ou Gibraltar…