Brundisium

Brindisi (Brundisium) est à la fin de la grande voie romaine, la Via Appia, partie de Rome, à environ 500 km. Une colonne est toujours en place, devant le port, qui marque l’arrivée . Le long de la voie, les légions marchaient avec l’emblème terrible à leur tête, SPQR (Le Sénat et le peuple romain, Senatus Populusque Romanus).

Claude Farrère et Atatürk

Jean-Paul Roux, dans son Petite Planète sur la Turquie, fait appel à la littérature, pour évoquer les liens avec la France :

Le goût du XVIIe pour les turqueries offre de nombreuses ressources. Scudéry et sa soeur font paraître un roman à succès, Ibrahim ou l’illustre Bassa ; Rotrou fait parler turc un des ses personnages ; Lulli offre à la cour un Récit turquesque ; Racine prétend étudier dans Bajazet les intrigues du sérail ; Molière invente son « grand Mamamouchi ». On se garde néanmoins de rappeler que François Ier souleva un immense scandale (lors de son alliance avec Soliman le magnifique) ; que Scudéry révéla une Turquie de fantaisie ; que Bajazet ne fut qu’un prétexte; Le Bourgeois gentilhomme une moquerie. Et puis il y eut Lamartine, Loti, Claude Farrère ! Avec ces grands turcophiles, on se sent plus tranquille.

Curieuse coïncidence, Claude Farrère ! Pour quelqu’un qui habite avenue Claude Farrère… En outre, il s’agit d’un marin, auteur de nombreux romans et d’une histoire de la marine française.  Marin et Académicien, battant Paul Claudel sur le fil en 1935. Claude Farrère s’est rendu souvent en Turquie, on le voit ici à Izmit, avec Mustapha Kemal, en 1922, en pleine guerre d’indépendance. Il a une rue à Istanbul, Klodfarer caddesi, à côté de celle de Pierre Loti (Piyer Loti) près de Sainte Sophie. Alain Quella-Villéger, dans la seule biographie sur Farrère*, décrit cette rencontre (p. 237-240):

Retour Fethiye-Toulon

La Mosquée Bleue, construite au début du XVIIe, plus d’un millénaire après Sainte Sophie, qui lui fait face.

En quatre jours, 3450 km : 1) Fethiye-Istanbul, 2) Istanbul-Sofia, 3) Sofia-Ljubljana, 4) Ljubljana-Toulon. Particularité du troisième jour : quatre capitales dans la journée (de Bulgarie, Serbie, Croatie et Slovénie) : Sofia le matin, puis déjeuner à Belgrade, fin d’après-midi à Zagreb, et enfin le soir à Ljubljana, dans un hôtel bizarre, le Celica, une ancienne prison (prononcer « Dzelidza »), transformée en hostel et quartier artiste.

Vers l’Est

Le bateau est à vendre depuis six mois, il a trouvé enfin des acheteurs. On perd un peu de temps à l’aéroport de Dalaman, pour une valise éclatée en soute,  mais les autorités locales n’ont aucun mal à la remplacer. L’accueil à la marina de Fethiye est des plus chaleureux, merci à Hannah et Wilfried.