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Retour à Fethiye
19 octobre 2010Léros
15 octobre 2010Avec Léros, on passe à l’histoire contemporaine : les Italiens avaient reçu les îles du Dodécanèse en 1919, après la victoire sur l’Empire ottoman, et ils les occupèrent pendant tout l’entre-deux-guerres, c’est-à-dire la période fasciste. La magnifique baie de Léros à Lakki – le plus vaste port en eau profonde de la Méditerranée – servit de base à leur flotte, et la ville de capitale de ce mini empire insulaire et oriental. La mode à l’époque était à l’architecture néoclassique et art déco (ou rationaliste) et Léros a conservé ces bâtiments, en cours de rénovation aujourd’hui. Ce qui fait que l’île a un caractère unique parmi les îles grecques, rappelant le quartier art déco à Miami, mais en tout petit. Les Grecs, pour échapper à la domination italienne, se sont réfugiés dans la ville haute, qui elle garde son caractère local.
A sleigh-ride down through the islands
12 octobre 2010Quand les vents du nord se lèvent ici, ça peut durer des semaines, jour et nuit, à force 5 à 7. Il vaut mieux partir d’en haut dans ce cas, ils vous offrent, comme le dit joliment Rod Heikell, « une balade en traîneau à travers les îles »*. C’est ce qui nous est arrivé depuis Kusadasi, neuf jours de descente à 20-30 noeuds de vent sans interruption, parfois des pointes à 33-35 noeuds dans les rafales. Le bateau n’avait jamais été autant à la fête. Comme le dit la notice de Siltala Yachts (le constructeur), les Nauticats ne se révèlent que par bon vent. Ici, sur une eau lisse, comme dans le chenal entre Samos et la côte turque, on a atteint 7,7 noeuds. Un peu saoulant à la longue, surtout en mer ouverte, avec des vagues courtes et hachées, et la nuit, où le bateau était secoué de violentes rafales, mais c’est quand même très efficace, pas de moteur pratiquement, sauf dans les manoeuvres au départ et à l’arrivée. Et ça fait du bien quand ça s’arrête, le lendemain même de notre arrivée à Fethiye, grand calme, grand beau temps, et la température remonte de cinq degrés.
Article Figaro