Une citation de Pompée le Grand (-106/-48), devenue célèbre au Portugal et au Brésil. Dans la langue de Camões, elle est la suivante : Navegar é preciso, viver não é preciso (Naviguer est nécessaire, vivre n’est pas nécessaire), une phrase énigmatique qui a une longue histoire, mêlant les auteurs anciens et modernes, tels Plutarque, Pétrarque, Fernando Pessoa et finalement Caetano Veloso, chanteur/compositeur brésilien actuel. La ligue hanséatique, ou Hanse, du Moyen Âge et les découvertes portugaises du XVe siècle font aussi partie de cette histoire.
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Navegare necesse est, vivere non est necesse
24 février 2020House of Refuge
6 novembre 2012C’est un endroit sur une langue de terre, entre mer et lagune, où on recueillait les naufragés, et dieu sait qu’avec tous ces cyclones en été ici, plus de terribles et imprévisibles tempêtes en hiver, il y en a eu ! Des naufrages provoqués aussi, un célèbre pirate, avec vraiment la tête de l’emploi, Don Pedro Gilbert , fils d’un grand d’Espagne, écumait le coin au début du XIXe, et attirait les bateaux pour les faire échouer sur un banc qui porte encore son nom, Gilbert’s bar. Il était un peu en retard, la grande époque de la piraterie ici est le XVIIe siècle, et mal lui en a pris car il a fini pendu (comme tout bon pirate qui se respecte) à Boston, à l’âge encore tendre – si l’on peut dire pour un tel personnage – de 35 ans…
Mont Chimère
27 septembre 2012Trois ans qu’on vient ici, en Lycie, et on avait raté ça, à la fois un phénomène naturel étonnant (des flammes qui sortent en permanence de roches, causées par un gaz souterrain) et un site chargé d’histoire et de mythe, le Mont Chimère des Anciens, qui a donné son origine à la légende de la chimère, cet animal fabuleux, décrit dans l’Iliade et tué par le héros Bellérophon grâce à un autre animal mythique, sa monture, Pégase.
Il y a une version nautique, peut-être plus satisfaisante, celle de Plutarque :
Plutarque nous livre une version du mythe dépourvue d’aspects fantastiques : Bellérophon serait un prince de Lycie, la Chimère n’était pas un monstre mais un capitaine pirate nommé Chimarros, qui aurait causé de nombreux dommages aux Lyciens. Son bateau était orné d’un lion à la proue et d’un dragon à la poupe, tandis que sur sa voile était représentée une chèvre. Bellérophon l’aurait pris en chasse avec le navire dont il s’est emparé, le Pégase, et l’aurait tué.
Virgin Gorda
4 février 2012Un nom superbe, Virgin Gorda, mélange d’espagnol et d’anglais, pour la deuxième grande île des BVI. C’est Colomb qui l’a ainsi nommée (Virgen Gorda, la grosse vierge, nom déformé ensuite en virgin). Les Espagnols se sont assez vite désintéressés de ces îles (ils avaient trop de possessions !), qui du coup sont devenues des repaires de boucaniers au XVIIe, la grande époque des pirates des Caraïbes. A la fin du siècle, les marines de guerre des grandes puissances, la Royale et la Navy notamment, ont commencé à nettoyer les Antilles, les pirates ont été pourchassés, emprisonnés, pendus, fusillés, déportés. C’est pendant cette période que les Îles Vierges sont devenus anglaises (et danoises pour les futures USVI). Les survivants des Frères de la côte sont alors allés se réfugier dans des endroits plus sauvages, notamment l’océan Indien. Ils ont traversé des océans et au XVIIIe siècle, on les a retrouvés autour de Madagascar, comme dans le cas de Libertalia, dans la grande baie de Diego Suarez, bien placée pour attaquer les navires sur la route des Indes. Le même processus s’est réalisé ensuite au XIXe avec la colonisation de l’Afrique et les pirates ont été une fois de plus éliminés. Jusqu’à ce qu’ils resurgissent aujourd’hui, autour de la Somalie, avec à nouveau les flottes de guerre prêtes à intervenir.
Un cyclone à la Dominique
2 février 2012Deux plutôt, à trois décennies d’intervalle, David en 1979 et Dean en 2007, et de plein fouet. Les épaves à Portsmouth sont éloquentes.
République pirate
11 octobre 2011Bien sûr il y en a eu beaucoup, des communautés de pirates, c’est même ça qui fascine : comment des hors-la-loi s’organisent entre eux et établissent des règles pour arriver à vivre ensemble. Les Caraïbes au XVIIe siècle en fourmillent, et d’autres dans l’océan Indien au XVIIIe, quand les pirates pourchassés aux Antilles par les grandes flottes de guerre s’y réfugient. C’est le cas de Libertalia, dans la baie de Diego Suarez à Madagascar, auquel Daniel Vaxelaire a consacré un roman. Le Brio qu’on avait à Tamatave en 1987-90 portait ce nom.
Mais ici entre Rabat et Salé, une autre république pirate s’est établie au XVIIe siècle, qui écumait tous les rivages de l’Atlantique jusqu’à l’Islande. Elle a prospéré pendant une quarantaine d’années, à la grande époque des Frères de la côte. Le site, encombré de hauts fonds à l’entrée du port, protégeait la république , la barre de l’Atlantique qui se casse à l’entrée offrait un obstacle supplémentaire, à tel point que toute navigation était évitée en hiver, d’octobre à avril.
https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/inde-la-bataille-des-cerfs-volants-bat-son-plein-durant-le-festival_5696597.html