De l’extrémité nord-ouest de la Sicile, le cap et le village de San Vito (mouillage et port), jusqu’au bout sud-est de la Sardaigne, le cap Carbonara, 158 milles nautiques, 27 heures de mer. Un long bord de travers, avec 15 noeuds de vent, le bateau marche à 7 noeuds, tout va bien. Ensuite en fin d’après-midi, orages et pluie battante. Calme la nuit, sans Lune, vent dans le nez les cinq dernières heures à l’arrivée le matin, puis coup de vent au mouillage en Sardaigne dans la première baie après le cap, 30-40 noeuds, départ en catastrophe pour la marina à côté. Très joli coin, aire maritime protégée ; Villasimius, le village à distance, où on peut aller en taxi-triporteur, est super agréable, gelateria cinq étoiles !
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Sicile-Sardaigne
13 août 2011Les morts
2 août 2011Visite éclair de Palerme, la mal famée, en une matinée. Le taxi a fait office de guide et de gardien de chien pendant le tour La capitale de la Sicile possède au moins deux trésors, les Catacombes du monastère des Capucins, un dépôt de cadavres momifiés hallucinant, et la Cappella Palatina, laissée par les Normands au XIIe siècle et restée dans un état parfait.
Martinis at six, dear?
1 août 2011Un hôtel style nouille des années 1900, somptueusement rénové par la chaîne Hilton. Il est juste au-dessus de la marina de Palerme, trop tentant pour ne pas contempler la baie autour d’un apéritif, le soir à l’arrivée. Le décor est magnifique, le site sur le golfe de Palerme grandiose, un des dix plus beaux hôtels du monde selon la description (The Grand Hotel Villa Igiea is considered one between the more beautiful ten hotels in the world), mais les mots les plus évocateurs nous viennent là encore du guide de Rod Heikell. Rien à dire, il a une plume !
Sur l’eau (3)
1 août 2011Le temps passe différemment sur l’eau, les heures s’écoulent, interminables, et puis tout d’un coup, on est arrivé… Pour faire 158 milles nautiques, soit environ 300 km, on met 27 heures, alors qu’on aurait mis moins de trois heures en voiture. Il faut voir le bateau comme un lieu de vie, ce que n’est pas la voiture ou le train, pas toujours facile quand ça bouge dans tous les sens ou qu’on prend de la mer dans la figure, mais c’est la seule solution. La voile est une longue patience, selon la formule consacrée ; le moyen le plus cher, le plus lent et le plus inconfortable pour aller d’un point A à un point B, selon une autre. Pourquoi tant de gens s’y adonnent alors, mystère… Peut-être parce qu’il y a des moments, rares il est vrai, où poussés en silence sur une mer lisse, vous avez l’impression de voler, de planer, de vibrer lentement avec le bateau. Et puis aussi les bords de près, quand on suit la ligne de crête du meilleur cap, c’est un jeu et un plaisir dont on ne se lasse pas.
L’escalier du Duce
6 juillet 2011à Santa Maria di Leuca. Le nom vient de leucos, qui veut dire blanc en grec, nom donné du fait des falaises qui entourent la pointe. C’est un petit port tout en bas de l’Italie, lieu de passage obligé des bateaux en provenance de Sicile ou de Grèce-Croatie. Le village a été un temps très prisé, de magnifiques palaces, un peu décatis aujourd’hui, en portent témoignage. Mussolini a fait construire un escalier-fontaine monumental pour marquer la fin des terres italiennes. Il faut dire que le régime a duré plus de vingt ans, il a eu le temps de laisser sa marque un peu partout dans la péninsule, en 1922, onze ans avant l’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne, le leader fasciste réussissait sa Marche sur Rome et devenait chef du gouvernement de Victor-Emmanuel III.
Article Figaro