Posts Tagged ‘Staline’

Chouans

28 janvier 2022

Chapeau chouan. Il protège de la pluie et du soleil, mais pas des balles…

En Vendée il y a l’Historial et le Mémorial, près de la Roche sur Yon, le premier couvre toute l’histoire de la région, depuis les origines préhistoriques, le second est une sorte de mausolée consacré aux victimes des guerres sous la Révolution – notamment la tuerie des Lucs (564 personnes massacrées sans raison, dont plus de 120 enfants de moins de dix ans, même des nourrissons) perpétrée par une colonne infernale des Bleus (les Républicains). Mais ce n’est pas le seul massacre, on estime à 150 000 personnes le nombre de tués, d’octobre 93 à mai 94,  dans toute la région au sud de la Loire, soit près d’un quart de la population. Alors même que le soulèvement armé était écrasé dès décembre 1793, les exécutions continueront cinq mois, sans aucune justification militaire, sur une population sans défense. La Terreur d’Etat, au nom du progrès et du bonheur des peuples.

Soljenitsyne a inauguré le monument.

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Puisqu’on allume les étoiles

8 novembre 2013

Expo Maiakovski, Beinecke Library

Maïakovski n’était pas seulement un poète – « le poète de la Révolution » (Staline) -, mais aussi un graphiste qui a contribué à la défense des idées socialistes, dans la jeune URSS. Ces quelques affiches de propagande anticapitaliste, exposées à la bibliothèque Beinecke à Yale en témoignent. Le Capital est représenté par un squelette agressif, ou le traditionnel banquier au chapeau haut de forme, parfois qui se fait ratatiner par un ouvrier en rouge, parfois qui écrase ou étrangle le malheureux ouvrier.

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À Miami Beach

20 janvier 2013

Ancienneté de la présence juive en Europe

En plein milieu de Miami Beach, lieu évoquant surtout la douceur de vivre, un mémorial de l’holocauste, baigné de soleil, bien loin de l’épouvante qu’il rappelle. (more…)

Didactique

22 octobre 2012

Le mémorial du Camp des Milles est divisé en trois parties, une partie historique (rappel des faits), une partie mémorielle (le camp lui-même), une partie didactique (comment éviter le retour du passé). Cette dernière partie est très bien faite, comme l’ensemble du camp-musée d’ailleurs, on peut juste s’étonner que seules trois tueries de masse aient été retenues : les Tutsis en 1994, le génocide nazi en 1940-45 et la déportation des Arméniens par les Jeunes Turcs de l’Empire Ottoman finissant, pendant la Première Guerre mondiale. Rien sur les autres grands massacres du XXe siècle dans les pays communistes : celui des Khmers rouges, celui de la folie maoïste, ceux des bolcheviks en Russie, culminant avec Staline. On peut chercher comme explication le fait que ces derniers n’étaient pas basés sur l’exclusion et la suppression d’une race ou d’un peuple, comme les trois retenus, mais plutôt sur une exclusion sociale, une exclusion qui ressortit à l’idéologie et non au racisme, mais quand même, il y a là un oubli frappant ou un choix contestable. On pourrait y voir aussi l’influence importante à Marseille de la communauté arménienne, comme celle du Parti communiste, et sans doute aurait-il été bon de justifier ce choix, plutôt qu’un silence total. Pas une affiche, pas un mot, pas un rappel, sur ces autres génocides.

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