Comment on matait une révolte à la Belle Époque, qui est aussi la belle époque de la colonisation. Les guerres d’Indochine puis du Vietnam ont des racines anciennes, comme le montre ce récit de Claude Farrère dans Les Civilisés, l’écrasement d’un soulèvement au Tonkin, en 1900, à l’apogée de l’impérialisme occidental. Le témoignage est intéressant parce qu’il ne s’agit pas d’un roman historique comme on en a fait tant depuis, mais de quelqu’un qui parle de son temps, et qui a vécu sur place la situation. On peut trouver le style précieux, daté, emphatique parfois, mais Farrère offre un gros avantage : son récit est authentique, il parle de ce qu’il voit directement. S’il s’agit bien d’un roman, c’est un roman des années 1900, qui a eu un des premiers Goncourt. Les débats ont porté à l’époque sur le fait de savoir si l’auteur faisait une critique du colonialisme ou non, ce récit incite à penser que oui, malgré le fait que l’auteur ait toujours été un conservateur.
La CornouailleS par grand beau temps, on en redemande. Le Mont Saint Michael sur son rocher est moins grandiose que…