La Nouvelle Hollande, ou Nederlands-Brazilië, allait de São Luis à Sergipe, en passant par Mauritsstad (aujourd’hui Recife), une des plus grandes villes d’Amérique au XVIIe. Sous les Hollandais, la tolérance remplace les pratiques de l’Inquisition, les juifs par exemple, convertis de force, peuvent revenir à leur religion, la première synagogue d’Amérique y est ainsi construite.
Au Ringling museum de Sarasota, un tableau de Frans Post, peintre envoyé auprès du gouverneur, rappelle cette histoire. Il reste huit ans au Brésil, de 1637 à 1644, et continuera à peindre la colonie perdue après son retour aux Pays-Bas, le tableau date de 1664.
La présence hollandaise, commencée en 1581, s’arrêtera en 1654 après une défaite face aux Portugais. L’histoire est un peu compliquée, car au départ les Pays-Bas faisaient partie de l’empire espagnol, jusqu’à la formation de leur République, en 1581 justement, il leur faudra une guerre de 80 ans (1568-1548) pour faire admettre leur indépendance. Pendant ce temps le Portugal était passé aux mains de l’Espagne, c’est la période d’union des deux pays, de 1580 à 1640. Le jeune roi du Portugal était tombé au Maroc et ne laissait pas de successeur, Philippe II s’impose alors dans l’Union ibérique. La guerre avec la Hollande se porte aussi à l’extérieur, notamment au Brésil, où la flotte néerlandaise, alors à son apogée, prend des pans entiers de l’empire portugais, devenu également espagnol :
Autres tableaux du peintre, dans divers musées :
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